Un atelier de formation axé sur les nouvelles formes de violences touchant les enfants et liées aux technologies de l’information et de la communication (TIC) s’est ouvert, lundi, à Ziguinchor, à l’intention des agents des services de l’Inspection de l’éducation surveillée et de la protection sociale du ressort de la Cour d’Appel de Ziguinchor, a constaté l’APS.
Cette session de formation de trois jours est à l’initiative de la Direction générale de la protection judiciaire et sociale (DGPJS) du ministère de la Justice.
Elle est organisée dans le cadre du Programme d’amélioration de l’accès et de la qualité des services socio-éducatifs de protection de l’enfant (PAQ- SPE), avec l’appui de l’Agence italienne de coopération internationale pour le développement.
‘’Nous avons reçu une subvention de trois millions d’euros (1.967.871.000 FCFA) du gouvernement italien pour renforcer le dispositif de prise en charge. C’est dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme que nous sommes aujourd’hui à Ziguinchor, pour un atelier de formation sur les nouvelles formes de violences liées aux nouvelles technologies de l’information’’, a indiqué la directrice générale de la protection judiciaire et sociale, Aïssé Gassama Tall.
Elle a rappelé que cette formation est destinée aux éducateurs spécialisés du ressort de la Cour d’appel de Ziguinchor, faisant observer qu’‘’il y a un développement fulgurant du numérique’’ dans la région.

‘’Les enfants sont exposés aux dangers liés à ces nouvelles technologies de l’information. Déjà, en 2022, nous avons eu trois cas de signalement de radicalisation, ici, au niveau de la région de Ziguinchor. Et, en 2023, nous avons eu des signalements d’exploitation sexuelle sur des jeunes’’, a déploré Aïssé Gassama Tall, en présence de l’adjoint au gouverneur de Ziguinchor chargé du développement, Alsény Bangoura.
Sur la base des données 2023 de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), qui indiquent que 62% des internautes au Sénégal ont moins de 25 ans, la directrice générale de la protection judiciaire et sociale a estimé qu’il existe ‘’énormément de dangers liés à la cybercriminalité’’.
C’est pourquoi, la structure qu’elle dirige a décidé de renforcer les capacités des éducateurs spécialisés de Ziguinchor pour mieux identifier ces formes de violences et sensibiliser les communautés face à ces violences, a-t-elle dit.
Face à la multiplication des violences sur Internet, Aïssé Gassama Tall préconise ‘’une plus grande répression’’, afin de mieux ‘’protéger les enfants qui sont en danger’’.
La Direction générale de la protection judiciaire et sociale (DGPJS) est une structure du ministère de la Justice dont la mission est de mettre en œuvre les politiques publiques en matière de protection des enfants et jeunes.
APS