Prévenue de vol à l’occasion du service, la ressortissante malienne Djelika Boiré risque une peine de prison de 2 ans et une interdiction de séjour sur le territoire sénégalais pour une durée de 2 ans. Elle comparaissait, avant-hier lundi, devant le tribunal d’instance des flagrants délits de Dakar.

Alors que sa patronne Mame Ndella Ndiaye la considérait comme sa petite fille, Djélika Boiré, elle, méditait sur comment dépouiller celle-ci de ses biens. Engagée comme femme de ménage par la septuagénaire, la malienne âgée de 21 ans a abusé de la confiance de Mame Ndella Ndiaye pour soustraire ses effets vestimentaires et ses bijoux. Traduite en justice pour des faits de vol à l’occasion du service, la Malienne qui réside au Sénégal depuis une année risque une peine de prison de 2 ans et une interdiction de séjour sur le territoire sénégalais pour une durée de 2 ans.

Racontant la mésaventure qui est à l’origine de son différend avec « sa petite fille», la plaignante Mame Ndella Ndiaye renseigne que Djélika a pris service le 21 septembre dernier, à 15h. « C’est l’agence où j’ai l’habitude de trouver des domestiques qui me l’a proposée. D’ailleurs, Charles qui gère cette agence m’a fait l’éloge de la gamine en me disant que c’est une fille sérieuse et travailleuse. En seulement 10 jours de travail, j’ai dit à ma fille de lui offrir de l’argent. Et celle-ci lui a remis 55.000 francs CFA en dehors de l’argent pour son transport. J’ai eu de la peine pour elle, à cause de son jeune âge», a soutenu la partie civile. Alors  que Mame Ndella cherchait des solutions pour améliorer les conditions de vie de sa nouvelle servante, elle  avait visé ses affaires, qu’elle a progressivement volées.

Au bout de trois semaines de travail, Djélika a emporté les vêtements des filles de sa patronne, ses chaussures et ses bijoux. « Un jour, je lui ai dit de nettoyer notre nouvel appartement. Mais elle m’a dit qu’elle ne pouvait pas car elle devait déposer un colis pour sa sœur en urgence. Pour l’aider encore, j’ai demandé à mon fils de la conduire. Et pour gagner du temps, j’ai commencé à nettoyer moi-même. Et comme la peinture était encore fraîche, je suis retournée dans ma chambre. A ma grande surprise, j’ai vu mon armoire ouverte. Quand j’ai fouillé mes affaires, j’ai constaté la disparition de ma montre, d’une bague qui a une valeur sentimentale pour moi et divers objets», a narré la partie civile.

Selon cette dernière, elle a été contrainte de déposer plainte quand sa servante a eu le toupet de dire qu’elle est accusée à tort. « On a découvert ma montre dans son sac et deux tee-shirts de mes filles. Avec cynisme, elle soutient que j’ai glissé la montre dans son sac. Moi ! Une vieille de 70 ans. Je n’ai aucune raison de l’accuser comme ça », s’est désolée la dame.

Invitée à donner sa version des faits, Djélika reconnaît, à la barre, avoir subtilisé certaines affaires de sa patronne. Pour sa défense, elle soutient qu’elle ne peut pas qualifier de vol ce qu’elle a fait. « Je pensais que j’avais le droit de prendre certaines de leurs affaires car ils sont très gentils avec moi », lance-t-elle.

La plaignante qui n’a toujours pas retrouvé sa bague, un cadeau que lui avait offert son époux à l’occasion de leur 25e anniversaire de mariage, a réclamé la somme de 5.000.000 de francs CFA en guise de dédommagement. C’est le 3 novembre que Djelika Boiré va être édifiée sur son sort.

Adja Khoudia Thiam (Actusen.sn)

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