Seynabou Diémé c’est l’identité de l’aide-infirmière placée en garde à vue, hier dimanche au commissariat de Kaolack dans l’affaire du bébé déclaré « par erreur » mort alors qu’il était en arrêt respiratoire. La dame est allaitante, a appris PressAfrik. L’aide infirmière, qui n’est pas qualifiée pour une telle intervention, à l’absence du pédiatre qui était retenu, par une autre urgence, a rédigé le certificat de décès de l’enfant (supposé mort) avant de l’envoyer à la morgue a été déclaré décédé et envoyé à la morgue.

Ce sont les agents de la morgue qui ont constaté que le bébé était bien en vie malgré le certificat de décès, comme le reconnaît le président de la Commission médicale d’établissement. Malheureusement, le bébé est mort dans la soirée. Pour ses parents, il s’agit d’un acte manifeste de négligence d’autant que le bébé aurait été mis dans un carton après avoir été déclaré mort.

Joint par PressAfrik,  Dr Diakhaté, secrétaire général du Syndicat Unique des Travailleurs de la Santé et de l’Action Sociale (SUTSAS) à Kaolack  révèle que cette pratique « n’est pas nouvelle » au sein de l’hôpital Elhadji Ibrahima Niass. La raison évoquée : manque de ressources humaines. Donc il est hors de question que la dame soit accusée d’usurpation de fonction. 

« On fait tout ce qu’on peut pour qu’on n’accuse pas madame Diémé d’usurpation de fonction.  Parce que ce n’est pas le cas. Ces pratiques sont récurrentes dans les établissements de santé publique. Du fait que les médecins ne sont pas en nombre suffisant », a affirmé  Dr Diakhaté qui présentement se trouve au commissariat de Kaolack pour apporter son soutien à sa collègue.

Poursuivant le syndicaliste affiche son mécontentent. Parce que dit-il l’administration de l’hôpital dans son point de presse a jeté en pâture l’aide infirmière soutenant qu’elle n’a pas recueilli l’avis de ses pairs pour effectuer de telle tâche. Chose qui est « complétement fausse ».

« Maintenant vouloir dire que l’aide infirmier l’a fait plusieurs fois ce jour-là. Ce n’est pas là où le bât blesse. C’est comme si c’est la première fois qu’elle s’occupe des taches de médecins. C’est vrai qu’il était en équipe ce jour-là, mais la pédiatrie est si grande, celle qui s’occupait de l’enfant était dans d’autres activités. Et comme ils le font tout le temps, l’aide infirmière a été briefée.  Et on lui a délégué cette fonction mais elle ne l’a pas demandée », a précisé Dr Diakhaté. Qui ajoute que maintenant l’administration veut mettre la dame devant le fait accompli, « chose qu’ils n’accepteront pas »

Conséquence : le Sutsas décide de convoquer une assemblée générale pour ainsi dire aux infirmiers de ne plus accepter « d’être délégué par les médecins de leur tâche », a annoncé le syndicaliste. Qui indique « aux médecins de se débrouiller pour accomplir leur tâche.»

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