Le Pib de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa) devrait progresser à 6,3 % en 2025 et sera porté par la bonne tenue de la production dans les secteurs extractif, manufacturier et agricole. C’est la principale annonce du Conseil des ministres de l’Umoa qui s’est tenu le 3 avril à Dakar.
L’Union monétaire ouest africaine (Umoa) prévoit une croissance économique de 6,3 % en 2025, portée par la performance des secteurs extractif, manufacturier et agricole. Cette annonce a été faite par Adama Coulibaly, président du Conseil des ministres de l’Umoa et ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, lors de la première session ordinaire du Conseil à Dakar. L’inflation devrait reculer à 2,7 %, soutenue par la baisse des coûts mondiaux des produits alimentaires et pétroliers ainsi que par une bonne campagne agricole en 2024-2025. En matière de finances publiques, le déficit budgétaire est estimé à 3,7 % du Pib en 2025 grâce aux efforts de consolidation budgétaire des États membres.
La balance des paiements devrait enregistrer un excédent de 1702,3 milliards de FCfa dû à l’amélioration des termes d’échange et à la hausse de la production agricole et pétrolière. Le bilan de 2024 est également positif : la croissance économique a atteint 6,2 % après 5,3 % en 2023. Cela, grâce au dynamisme des secteurs clés. L’inflation a baissé à 2,9 % en octobre 2024, contre 4,1 % précédemment, en raison d’une diminution des pressions sur les prix alimentaires. Le déficit budgétaire a été réduit à 5,1 % du Pib, contre 6,2 % en 2023, tandis que le déficit du compte courant a reculé à 6,4 % du Pib après 9,4 % en 2023, favorisé par l’amélioration des échanges commerciaux et la hausse des exportations d’hydrocarbures. Lors de cette session, plusieurs textes réglementaires ont été examinés et adoptés, notamment le rapport sur la situation économique et monétaire de l’Union à fin 2024 et le projet de stratégie régionale d’inclusion financière. Ce dernier vise à améliorer l’accès aux services financiers pour toutes les populations, y compris les plus vulnérables.
Le Conseil a également adopté un projet de décision portant sur l’autorité macro-financière chargée de la surveillance de l’Union. Par ailleurs, le Conseil des ministres a validé les comptes de la Bceao et de la Boad pour l’exercice 2024 ainsi que le rapport annuel de la banque régionale. Il a également approuvé un projet d’acte additionnel instaurant un « pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité » entre les États membres. Enfin, le Conseil a adopté un règlement pour encadrer la mise en œuvre de cet instrument visant à renforcer la résilience et la coopération économique au sein de l’Umoa. Adama Coulibaly a salué la collaboration entre les institutions de l’Union et les États membres, mettant en avant les avancées réalisées en 2024 et les perspectives prometteuses pour 2025. L’accent est mis sur le renforcement de la position extérieure de l’Union et une gestion budgétaire rigoureuse pour assurer une croissance durable et inclusive.
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