Il faut venir à La Mecque pour le vivre. Les confidences de proches déjà Hadj et Adja ne suffisent pas. Les millions de pèlerins convergeant vers la Kaaba ont envie de toucher la célèbre pierre noire pour raffermir leur foi religieuse.
LA MECQUE – C’est le rêve de toute une vie pour tout musulman. De millions de pèlerins convergent, depuis cette semaine, vers La Mecque et la Kaaba. Certains versent de chaudes larmes pour exprimer leurs émotions une fois les énormes portails de la Grande mosquée de la ville sainte franchis.
Cette nuit, les halos des lumières donnent davantage de la féerie à cette terre sainte. Des femmes tombent presque en transe et invoquent les noms d’Allah et du Prophète Muhammad (Psl). D’autres se retiennent de pleurer et récitent des versets à haute voix. Tous les jours et à toutes heures, ce sont les mêmes scènes de joie et de soulagement d’avoir vu et toucher la Kaaba pour ces Hadj et Adja, tout de blanc vêtus. En psalmodiant des versets en groupes, les pèlerins, venus de divers pays, débutent les sept tours de la Kaaba drapée de son écrin noir et or.
C’est une atmosphère indescriptible, des moments que certains n’oublieront pas de toute leur vie. Passés ces instants d’émotion, place au rituel des sept tours de la majestueuse pierre noire. Les pèlerins venus d’un même pays se groupent et essaient, tant bien que mal, de se protéger des petites bousculades immanquables la nuit. C’est le moment idéal pour faire les tours de la Kaaba.
La température de La Mecque baisse sensiblement et les corps sont souvent éprouvés par l’effort physique. Les vieilles personnes et celles vivant avec un handicap sont assises sur des fauteuils roulants pour accomplir cette obligation du Hajj. Il en est de même entre Safa et Marwa, toujours enveloppés dans les entrailles de la Grande mosquée de La Mecque.
Les préposés à pousser les chaises des personnes âgées sont en alerte toute la journée. Entre deux tours de marche ou de petits trots, les pèlerins peuvent se désaltérer aux bornes-fontaines installées aux bords des allées et alimentées à l’eau de Zamzam.
Les policiers veillent à l’ordre et les personnels de nettoyage sont en alerte pour lustrer les kilomètres de parquet foulés par des millions de pas. Pour se soulager ou faire ses ablutions, il faut sortir dans la vaste esplanade de la mosquée.
Certains, après avoir accompli les différents tours autour de la Kaaba et leurs trajets entre Safa et Marwa, installent leur natte pour prier et profiter de l’instant de solennité.
À la Mecque, tous les soirs, de 20h à 4h, le rush de pèlerins atteint un pic indescriptible.
À l’instant de l’appel à la première prière du matin par le muezzin, à 4h 5 mn, en Arabie saoudite, aucune place n’est plus disponible autour de la Kaaba et dans la Grande mosquée.
Allées, coins et recoins sont occupés par les pèlerins. Après les deux «raakas», ces milliers d’hommes et de femmes, requinqués dans leur foi, quittent les lieux, laissant la place aux nouveaux venus, au petit matin, pour le Tawaf.
Avec le soleil