La lutte contre la Résistance aux antimicrobiens (RAM) demeure un défi qui nécessite une dynamique intersectorielle participative et coordonnée aussi bien au niveau national qu’international a indiqué, lundi, le Directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS), Samba Cor Sarr
‘’La lutte contre la RAM est un défi que nous ne relèverons qu’ensemble dans une dynamique intersectorielle participative et coordonnée à l’échelle nationale et internationale’’, a déclaré le docteur Sarr à l’ouverture officielle du 2e congrès de la Société sénégalaise de pathologie infectieuse tropicale (SOSEPIT) portant sur ‘’la résistance aux antimicrobiens’’.
Selon le directeur de cabinet du MSAS, la résistance aux antimicrobiens constitue aujourd’hui l’une des plus graves menaces sanitaires mondiales.
‘’Elle compromet les avancées médicales les plus fondamentales et affecte la prévention et le traitement de nombreuses infections’’, a-t-il ajouté.
‘’Si rien n’est fait, elle pourrait causer jusqu’à 10 millions de décès par an d’ici 2050, dépassant même le cancer en termes de mortalité’’, a rappelé le docteur Sarr en assurant que ‘’le Sénégal ne reste pas en marge de cette dynamique mondiale qui consiste à amplifier la lutte contre la résistance aux antimicrobiens’’.
Notre pays a franchi un pas décisif en rejoignant en 2024 la plateforme mondiale de surveillance dénommée ‘’Glass’’ de l’Organisation mondiale de la santé’’, informe Samba Cor Sarr.
Selon lui, cette démarche s’inscrit dans le plan national multisectoriel de lutte contre la RAM et traduit notre volonté d’asseoir un système de surveillance robuste, harmonisé et intégré, piloté par nos points focaux nationales à RAM, la direction des laboratoires.
Il estime que ‘’la surveillance ne saurait être efficace sans des outils diagnostiques performants et des laboratoires bien dotés’’.
Dans ce sens, le ministère de la Santé, à travers la direction des laboratoires, met en œuvre un programme spécial de développement des laboratoires sur la période 2024-2028.
‘’Aujourd’hui, de plus en plus, nous enregistrons des accréditations pour nos laboratoires et la dernière en date, c’est le laboratoire du programme national de lutte contre la tuberculose’’, renseigne le directeur de cabinet.
En parallèle, a t-il souligné, ”la recherche sur la RAM est connue comme un accès stratégique prioritaire, en favorisant les partenariats avec les universités, les instituts de recherche et les structures hospitalières, nous voulons développer des solutions locales innovantes et durables’’. Il a souligné également ”la nécessité de renforcer la capacité d’autonomisation financière de nos structures de santé.
‘’La circulation des médicaments falsifiés et de qualité douteuse figure parmi les causes majeures de l’émergence de résistance. En parallèle, la lutte contre les infections associées aux soins est également un levier indispensable’’, a-t-il précisé.
Le ministère, avec la direction de la qualité, de la sécurité et de l’hygiène hospitalière, renforce les mécanismes de prévention, de surveillance et de réponse à ces infections, notamment à travers l’activation des comités de prise en charge des infections (CPI) dans les établissements de santé, l’implémentation de bonnes pratiques d’hygiène et la certification qualité des structures sanitaires, a assuré Dr Samba Cor Sarr.
APS