Alors que les indemnisations ont démarré, voilà que des populations impactées commencent à soulever des inquiétudes. Inquiétudes liées à la démarche du sous-préfet de Méouane accusé par les habitants de Tobène de semer la division dans les rangs des impactés qui continuent toujours à demander l’augmentation du barème d’indemnisation.
Le porte-parole du collectif, Cheikh Top, de dénoncer cette attitude de l’autorité administrative.

« On se rappelle tous des affrontements qui ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les populations, lesquels affrontements étaient à l’origine de plusieurs arrestations des jeunes de Tobène qu’on a jugés au tribunal de Thiès puis relâchés puisqu’ils défendaient leurs droits », rappelle Cheikh Top.

Loin du tribunal, le bras de fer Ics/Populations de Tobène se poursuit.

« Je tiens à préciser que le problème persiste toujours et l’ancien ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, avant de partir, avait laissé entendre que les parties concernées seront convoquées par le gouverneur de Thiès  Mouhamadou Moustapha Ndao afin de trouver un barème d’indemnisation juste et équitable. Nous sommes toujours dans l’attente du coup de fil du gouverneur qui reste toujours silencieux. Malheureusement, à notre grande surprise, nous constatons avec beaucoup d’indignation la démarche du sous-préfet de Méouane, Ibrahima Ndao qui, au lieu de convoquer les parties concernées afin de trouver un consensus sur les termes de l’indemnisation, passe des coups de fil à certains habitants de Tobène pour les diviser et déchirer l’union des populations. Ce que nous trouvons comme  une démarche louche et malhonnête pour une autorité à sa dimension. Quelles que soient les motivations du sous-préfet de Méouane, les populations de Tobène sont aujourd’hui plus que jamais déterminées et ne cèderont les terres que quand il y aura accord sur le barème d’indemnisation », met en garde Cheikh Top.
Joint au téléphone, le sous-préfet de Méouane Ibrahima Ndao informe que jusqu’à présent, les choses marchent comme sur des roulettes. Le processus ne souffre d’aucune ambiguïté. Il ajoute qu’il y a 40 impactés et plus de la moitié a été indemnisée.
Sur les accusations portées à son encontre, il botte en touche avant de  préciser au bout du fil : « je ne fais que suivre les instructions de la hiérarchie ».

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