Dans son combat contre les sciences du climat, l’administration de Donald Trump avait renvoyé – il y a quelques jours – les quelque 400 scientifiques chargés du Rapport national sur le climat, un document essentiel publié tous les cinq ans pour mettre en accord l’action publique avec les conséquences du réchauffement climatique. La prochaine édition est donc annulée ; mais qu’a cela ne tienne, la communauté scientifique résiste et annonce que, même sans le soutien fédéral, elle continuera de travailler.
Depuis son entrée en fonction, l’administration Trump a supprimé les informations liées au changement climatique sur les sites internet des agences fédérales, elle a démantelé des laboratoires de recherche et renvoyé des milliers de scientifiques.
Parmi eux, 400 l’ont été cette semaine : il s’agit de ceux chargés d’écrire le Rapport national sur le climat, un important travail, publié tous les cinq ans, qui vise à informer les décideurs à l’échelle locale ou nationale des conséquences du réchauffement climatique.
Les chercheurs ne baissent pas les bras
Le prochain opus, prévu en 2028, ne verra donc pas le jour, ou du moins pas dans sa forme actuelle. Les chercheurs ne baissent – en effet – pas les bras. Deux des plus grosses sociétés scientifiques du pays, la Société américaine de météorologie et l’Union de géophysique annoncent grouper leurs forces pour reprendre ce travail, en insistant sur l’importance de continuer à informer le public face au risque climatique.
Si elle ne vise pas à remplacer le Rapport national sur le climat, cette initiative entend conserver son esprit : il s’agira de créer 29 nouvelles revues scientifiques afin de fournir une plateforme d’information sur la dynamique du changement climatique, ses conséquences et les risques qu’il entraîne ainsi que des solutions pour y faire face.
RFI
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