Les tentatives de traverser la frontière espagnole par des migrants ont laissé place à une situation dramatique. C’est du moins ce que l’on peut dire pour l’instant. Même si certains médias et ONG continuent d’avancer des chiffres sur le nombre de victimes et le nombre de migrants qui ont orchestré cette attaque, Dakaractu qui est entré en contact avec des sources bien informées de la situation et qui se trouvent actuellement dans le territoire, est en mesure de dire que pour le moment c’est le mystère total sur l’identité et le nombre de victime de cette énième attaque.

« Jusqu’à présent nous n’avons pas accès à l’hôpital vu la gravité de la situation. Les gens parlent de 23, 27 à 29 morts. Mais on ne sait pas avec exactitude le nombre de victimes de cette attaque. On attend toujours d’ici demain pour voir le nombre exact de victimes. L’autre chose aussi c’est qu’on ne sait pas exactement le nombre de migrants qui ont orchestré l’attaque pour franchir la frontière. Les gens parlent de 2.000 au moins mais ce qui est exact, c’est qu’il y a eu beaucoup de personnes et parmi ces personnes, majoritairement ce sont des soudanais. Parce que depuis deux ans on a vu un autre profil de la migration Sub-Saharien se développer au Maroc oriental, surtout avec les soudanais, les Libyens, et les tchadiens. Peut être qu’il y a d’autres nationalités ouest africaines. On était en contact avec d’autres sénégalais, mais depuis que l’incident s’est produit on a perdu le fil du contact. Peut-être qu’il y a des sénégalais. Mais honnêtement, personne ne peut dire avec exactitude s’il y a des sénégalais parmi les victimes ou non. Peut-être la police espagnole pourra nous édifier avec ceux qui ont réussi à traverser la frontière. Mais pour l’instant au Maroc, on ne peut pas dire s’il y a des sénégalais dans l’attaque ou parmi les victimes », renseigne une source qui travaille pour une ONG qui s’active dans la migration depuis plusieurs années dans cette partie du territoire marocain, joint au téléphone de Dakaractu depuis Nador.  

La même source  d’indiquer que les tentatives des traverser la frontière espagnole se sont multipliées depuis le samedi 18 Juin avec plusieurs blessés jusque-là non encore identifiés. « Il faut comprendre que depuis le samedi 18 Juin, il y a eu des tentatives dans la nuit du vendredi au samedi et il y a eu des migrants qui ont réussi à entrer en Espagne. Ensuite les choses se sont calmées jusqu’au lundi 20 Juin. Ce jour aussi, il y a eu tentative, mais aucune personne n’a pu traverser les frontières. Mais il faut noter qu’il y a eu beaucoup de blessés même du côté des autorités marocaines. Dans la nuit du jeudi au vendredi aussi, les tentatives se sont multipliées. Ça s’est intensifié avec l’arrivée massive des migrants qui étaient restés longtemps dans la forêt. Il y a eu des gens qui ont réussi à entrer dans le territoire espagnol et d’autres sont restés bloqués à la frontière. Ainsi il y a eu des affrontements, des jets de pierre contre des grenades lacrymogènes et des coups de bâton. La situation a dégénéré et il y a eu des blessés et des morts. Même du côté des autorités marocaines aussi, il y a eu des blessés et même des morts. Parce que nous avons appris aussi qu’il y a eu beaucoup de forces obscures marocaines qui sont blessées dans cette attaque. Du côté des migrants Sub-Sahariens aussi il y a beaucoup de morts et de blessés qui sont actuellement à l’hôpital Hassani de Nador », renseigne toujours notre interlocuteur.

Déterminé à voir plus clair dans cette situation dramatique qui secoue le monde entier depuis vendredi dernier, Dakaractu est entré aussi en contact avec une autre source officielle qui n’a pas voulu se dévoiler au grand public. Dans la conversation téléphonique qu’il nous a accordeé, notre interlocuteur indique que, « les autorités ont verrouillé toutes les informations, les lieux où les drames se sont déroulés, les corps et mêmes les blessés, personne ne peut les voir. Donc on ne peut pas avancer sur l’identité exacte des victimes ou s’il y a des sénégalais ou non parmi les victimes. Les gens n’arrivent toujours pas à accéder là où il y a les corps et les blessés. La situation reste très tendue. Tout ce que l’on peut dire actuellement, c’est qu’il n’y a pas  grand chose à dire. Parce que dans cette situation, il y a des policiers et des gendarmes marocains qui sont décédés. C’est une situation dramatique des deux côtés d’ailleurs, migrants comme autorités marocaines », a soufflé notre source…

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