Le chef de l’Etat, Macky Sall, a raconté, ce mardi, l’atmosphère qui prévalait au palais, lors de la gestion du premier cas d’Ebola, enregistré par le Sénégal. Il a révélé la réaction de certains organismes internationaux, qui voulaient soustraire leurs agents de nos hôpitaux, durant les premiers jours de l’entrée de la covid-19 dans le pays. C’était lors de l’inauguration du Service des maladies infectieuses et tropicales de Fann.

«Je me rappelle, il y a quelques années, lorsque nous avons eu le premier cas ébola, Mme Eva Marie Colle Seck était ministre de la Santé. C’était pour moi un tsunami. Puisqu’on était très loin d’imaginer, ici au Sénégal, pays sahélien, qui n’est pas en zone humine qu’Ebola pouvait venir. Comme Ebola est transporté, comme la covid, par les êtres humains, nous nous sommes retrouvés très tôt avec un cas.

 « Dans mon entourage, d’aucuns disaient qu’il faut transférer le malade dans la nuit, le sortir du pays et le remettre à la frontière »

« Dans mon entourage, d’aucuns disaient qu’il faut transférer le malade dans la nuit, le sortir du pays et le remettre à la frontière à Kalifourou. Elle (Ndlr : Eva Marie Colle Seck), s’y est opposée très fortement. Pour mes collaborateurs, c’était dû à la panique, ce n’était pas de la méchanceté, ils se disaient que c’était la fin du monde pour nous.

Je me rappelle avec quel courage le service des maladies infectieuses de Fann s’est occupé de ce cas unique qui a été traité. C’était la première fois que je voyais le professeur Seydi. Et Mme le ministre me disait ‘‘on s’est battu pour avoir des systèmes’’. Des systèmes D (Ndlr : système débrouille), on a fait des hangars etc.

« Lorsqu’on a eu des cas covid, certaines organisations internationales voulaient soustraire leurs agents de nos établissements de santé »

Lorsque qu’on a eu des cas covid, certaines organisations internationales voulaient soustraire leurs agents de l’hospitalisation dans nos établissements publics de santé. Je savais que leurs craintes étaient fondées. Ce n’est pas  inhumain. Donc il fallait un cadre.

C’est pourquoi lorsque le professeur Seydi m’a parlé, je lui ai dit: allez le plus loin possible, peu importe les moyens. Mais faites en sorte que ce centre qui sortira de terre, qu’il sorte avant la fin de l’année et il a réussi ce pari, mais surtout faites un centre ultra moderne qui réponde aux meilleurs standards internationaux. Cela aussi a été le cas. »

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