Poursuivi pour tentative de meurtre, Ousmane Diouf croupit en prison depuis le 3 juin 2019. D’après les informations fournies par « Rewmi Quotidien », le mis en cause avait interdit à son voisin, El Hadji Diouf, de fumer du chanvre indien aux abords de son domicile. Cependant, lors de leur dernier accrochage, Ousmane Diouf avait pris le dessus sur son protagoniste.
Rejoint par son ami Makane Ndiaye, El Hadj Diouf s’est rendu au domicile du mis en cause pour lui faire la fête. Battu et humilié devant les membres de sa famille, Ousmane Diouf s’est emparé d’un couteau dans la cuisine et a poignardé le lutteur à la poitrine relate le journal.
Face aux enquêteurs, le quadragénaire a affirmé qu’il n’a jamais eu l’intention de tuer sa victime. « Je lui ai administré un coup de couteau à l’aveuglette », a-t-il témoigné. Attrait hier mercredi, devant la chambre criminelle de Dakar, il a révélé qu’il est parti chez le chef de quartier à plusieurs reprises pour régler son différend avec El Hadji Diouf. « Le jour des faits, je discutais avec un ami devant mon domicile. C’est après notre bagarre que son ami Makane Ndiaye m’a agressé avec une barre de fer à mon domicile », a-t-il déclaré. Poursuivant, il a indiqué qu’El Hadji Diouf s’est blessé au moment où ils se tiraillaient le couteau.
Entendue en qualité de témoin, Awa Diouf a déclaré que la partie civile avait roué de coups son petit frère qui, pour se venger, est allé prendre un couteau dans la cuisine. « L’arme n’était pas ensanglantée au moment où je la récupérais de ses mains. Aussi, je ne l’ai pas vu poignarder le plaignant », a-t-elle allégué.
Pour le représentant du Ministère public, c’est tout un flou qui entoure la blessure de la partie civile. « Puisqu’il n’y a pas de certificat médical dans le dossier. En outre, il y a une excuse de provocation », a-t-il souligné.
Le verdict est attendu le 18 janvier prochain.
