Home ACTUALITÉ A Koutal, les femmes souhaitent plus de formation et d’accès aux financements

A Koutal, les femmes souhaitent plus de formation et d’accès aux financements

by Admina

Les femmes de Koutal, un village situé à une dizaine de kilomètre de Kaolack, évoquent les difficultés qu’elles rencontrent pour accéder à la formation et aux financements pour mener à bien des activités génératrices de revenus.

Par la voix de leur présidente, elles ont notamment insisté sur les potentialités énormes dont regorge leur village, avec en toile de fond une bravoure et une créativité qui les caractérisent .

”Koutal est un grand village avec des potentialités énormes qui, si elles sont bien exploitées, peuvent être favorables à tous les habitants du village et même des localités environnantes’’, a fait observer la présidente du groupement des femmes de Koutal. Oumy Mbodj, déplore par la même occasion le manque de soutien et d’accompagnement.

Elle explique que les femmes sont dans le commerce, la transformation de produits locaux, entre autres activités artisanales. L’agriculture, l’élevage, le maraîchage, la teinture, la couture, occupent également les femmes et les jeunes de Koutal

Mme Diop a plaidé pour un soutien des autorités sénégalaises et des partenaires techniques et financiers afin qu’elles puissent mener à bien des activités diversifiées citant le maraîchage, la transformation agricole et céréalière et d’autres produits locaux.

”Nous sommes bien engagées à contribuer au développement socio-économique de notre terroir et de notre pays, mais il nous manque des moyens et des équipements pour mener des activités de transformation et ainsi accéder aux marchés extérieurs pour la commercialisation de nos produits transformés’’, a confié Oumy Mbodj au correspondant de l’APS dans la zone.

Elle déplore aussi les taux d’intérêts jugés ‘’trop élevés’’ des banques pour obtenir un crédit, notamment au niveau des services financiers décentralisés (SFD) et d’autres institutions bancaires.

Plaidoyer pour des financements plus ‘’accessibles’’ et moins ‘’contraignants’’

Pour accompagner l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes, l’Etat du Sénégal, avec ses partenaires au développement, a mis en place, depuis plusieurs années, des mécanismes de financement à l’instar de la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ).

Ces mécanismes sont encore inconnus de bon nombre de “Koutalois”, informe la présidente du groupement des femmes de Koutal.

‘’On m’a parlé de l’existence de la DER/FJ mais, elle n’est pas encore arrivée ici (à Koutal)”, note-t-elle, évoquant des échos favorables qu’elle a eus sur la DER/FJ.

‘D’après les informations que j’ai reçues, ses procédures et les intérêts sont beaucoup plus souples que d’autres SFD. Seulement, y accéder est très difficile pour nous’’, observe-t-elle.

”Il nous faut un local propice pour mener nos activités socio-économiques. Malheureusement, nous ne sommes pas soutenues. On reçoit des sommes dérisoires qui tournent autour de 50 à 100 mille francs CFA, pour des centaines de femmes. Ce n’est même pas suffisant pour nous permettre d’acheter de la matière première’’, a déploré Oumy Mbodj.

Comme d’autres habitants du village, elle estime que l’érection de leur localité en commune devrait aider à régler certaines difficultés qu’ils rencontrent.

Abdoulaye Diao qui se définit comme un acteur de développement, note pour sa part que l’accès à l’information constitue un vrai problème pour les femmes et les jeunes de Koutal, en faisant allusion aux mécanismes de financement et d’appui comme la DER/FJ, le 3FPT, l’ONFP, entre autres.

”Malgré tous ces mécanismes importants, les populations de Koutal ne parviennent toujours pas à en bénéficier. Cette situation est due au fait que ce village dépasse largement en termes de démographie et de potentialités la commune dont il dépend administrativement”, a-t-il expliqué.

A cet effet, ‘’si on doit partager tout ce qui est destiné à Ndiaffate, chef-lieu de commune, la part de Koutal sera forcément insuffisante pour l’ensemble de sa population’’, croit-il savoir, notant que ce phénomène est constaté avec la distribution des intrants agricoles.

‘’Tout cela justifie que nous voulons que notre localité soit érigée en commune de plein exercice, puisque tous les profils aptes à pouvoir administrer cette localité sont présents ici’’, a-t-il assuré.

‘’Le rêve de tous les Koutalois, c’est de se réveiller un jour et d’apprendre que notre village a été érigé en commune’’, a laissé entendre M. Diao, formateur en entrepreneuriat.

Cette demande portant sur la communalisation est également partagée par Amath Kâ, un autre habitant de Koutal qui s’active dans l’accompagnement des femmes confrontées à de ‘’sérieuses difficultés’’ pour leur épanouissement économique et social.

”Parfois, elles bénéficient de sessions de formation et de renforcement de capacités, mais aucun accompagnement leur permettant de mettre en pratique les connaissances acquises ne suit’’, a-t-il relevé.

De son point de vue, les femmes de ce village de la commune de Ndiaffate, en dépit de leur désir de travailler pour participer au processus de développement territorial, ‘’ne se retrouvent pas dans les différents mécanismes de financement et d’accompagnement mis en place par l’Etat du Sénégal’’.

Amath Kâ sollicite également la création d’une centrale d’achat pour la commercialisation de leurs produits transformés. Surtout que le village de Koutal sera doté d’une coopérative agricole communautaire, selon Abdoulaye Diao.

APS

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