La cérémonie officielle de remise des prix des lauréats du Concours général aura lieu ce mardi à la salle du grand Théâtre Doudou Ndiaye Rose. Cette année, 107 lauréats, dont 55 prix et 52 accessits, seront récompensés pour perpétuer un cérémonial qui a 60 ans d’histoire.

L’école est une institution, le Concours général est son pilier. De Souleymane Bachir Diagne, Mary Teuw Niane, Rose Dieng, Thierno Alassane Sall, Pr Ousseynou Kane… et d’autres lauréats retombés dans l’anonymat même s’ils brillent quelque part dans leur monde professionnel, cet évènement est un moment majuscule dans la vie de l’école dont le moteur est l’excellence. Les images des premiers lauréats ont jauni, mais le cérémonial ne change pas. Même s’il perd des couleurs avec la non-attribution de certains premiers prix. Comme les maths ou la philo.
Evidemment, le Président Léopold Sédar Senghor, très tôt conscient des enjeux de l’éducation et de la formation pour une jeune Nation, place l’éducation au rang des priorités nationales. Son amour pour l’excellence et l’élitisme a abouti à l’instauration du Concours général qui vise à distinguer les meilleurs élèves en classe de Première et de Terminale des lycées publics comme privés d’enseignement général et technique. Le Concours général est institué par décret n° 61-213 du 30 mai 1961, puis modifié par décret n° 61-454 du 4 décembre 1961. Compte tenu de beaucoup de vicissitudes et d’aléas politiques, il a fallu attendre 5 ans après pour organiser la première cérémonie. Malgré ses débuts éclatants, le Cg a connu deux arrêts, pendant l’année scolaire 1968-1969 suite à la crise scolaire et universitaire, et 2019-2020 suite à l’apparition de la pandémie à coronavirus.
En 1981, Abdou Diouf succède à Léopold Sédar Senghor. Sur les traces de son prédécesseur, il relance le Concours général et apporte sa touche personnelle. La tradition est respectée. Chaque année, des jeunes cracks sont sélectionnés et récompensés.
Pour être candidat au Concours général, l’élève doit avoir au moins une moyenne générale semestrielle égale à 12/20 et une moyenne de 14/20 au moins dans sa discipline choisie.
L’organisation du Concours général connaît toujours trois temps fort. D’abord la sélection de sujets par un corps professoral sous la houlette des inspecteurs généraux de l’éducation et de la formation, l’administration des épreuves suivie de la correction et la cérémonie officielle de remise de prix, un des moments forts dans la vie d’un élève. Le discours d’usage prononcé par un professeur choisi par son engagement, son intégrité, sa discipline, sa participation dans l’animation scolaire est aussi un moment fort du Concours général devenu une tradition républicaine. Son speech permet de faire une analyse pointue du thème choisi.
Entre 2000 et 2012, le Président Abdoulaye Wade inscrit le Cg en bonne place dans l’agenda de la Répu­blique. Arrivé au pouvoir en 2012, Macky Sall, en bon produit de l’école sénégalaise, perpétue le legs de ses prédécesseurs.
Chaque année, des innovations majeures sont apportées par les différents ministres qui se sont succédé à la tête du département de l’Education. Pour chaque édition, le président de la République, sur proposition du ministre de l’Education nationale, choisit un parrain dont le parcours peut servir à la jeune génération de modèle de réussite. Comme Souleymane Niang.
Dans la salle du grand théâtre, ils seront ce matin 107 lauréats, dont 55 prix et 52 accessits, à être récompensés. 63 lauréats en classe de Première et 44 autres en classe de Terminale recevront leurs récompenses des mains du chef de l’Etat Macky Sall.
Par Bocar SAKHO

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