Joe Ligon, qui a été condamné à vie à l’âge de 15 ans, a été libéré d’une prison de Pennsylvanie après avoir passé 68 ans derrière les barreaux.

Ligon, aujourd’hui âgé de 83 ans, a été reconnu coupable d’avoir participé à une série de vols et d’agressions avec un groupe d’adolescents ivres qui ont fait deux morts à Philadelphie en 1953.

Il avait été reconnu coupable de deux chefs d’accusation de meurtre au premier degré. Lors de son audience, Ligon a admis avoir poignardé au moins une des huit personnes qui ont été poignardées ce jour-là, mais son avocat, Bradley Bridge, a déclaré que son client maintient qu’il n’a jamais tué personne.

« L’enfant qui a commis ces crimes en 1953 n’existe plus. La personne qui est sortie de prison en 2021 à 83 ans, a grandi, a changé, et n’est plus une menace.

Il a amplement remboursé la société pour les dommages et les préjudices qu’il a causés. Et maintenant, il est approprié qu’il passe les dernières années de sa vie en liberté », a déclaré son avocat.

Lors d’une interview avec la CNN, Ligon a déclaré : « Je suis un adulte maintenant, je ne suis plus un enfant. Non seulement je suis un adulte, mais je suis un vieil homme et je vieillis chaque jour. »

Dans les années 1970, Ligon et ses complices ont été offerts la possibilité d’obtenir la clémence du gouverneur de Pennsylvanie. Mais comme la clémence signifiait être en liberté conditionnelle, Ligon la rejeta.

Il a refusé une autre offre de libération conditionnelle en 2017, déclarant que la libération conditionnelle ne lui accorderait pas la liberté qu’il souhaitait après des décennies de prison.

« La commission des libérations conditionnelles de l’État l’aurait vraisemblablement libéré, mais à condition qu’il soit sous leur surveillance pour le reste de sa vie. Il a choisi de refuser la libération conditionnelle dans ces conditions », a déclaré son avocat.

M. Bridge, qui s’occupe du cas de Ligon depuis maintenant 15 ans, a finalement soutenu qu’une peine obligatoire de prison à vie pour un crime commis alors qu’il était mineur était inconstitutionnelle. Il a porté l’affaire devant le tribunal fédéral et a obtenu gain de cause en novembre 2020, ce qui a finalement permis à Ligon de recouvrer sa liberté selon ses propres termes en 2021.

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