Vous avez joué à la mauvaise carte monsieur le ministre.

Les soldats du feu n’ont pas besoin d’un liquide inflammable pour éteindre le feu, de même que le berger ne trouve pas son salut en voulant réveiller la meute (armée de loups) s’il veut que son troupeau soit sain et sauf.

Votre discours est tout sauf, impartial, vous vous inscrivez comme votre mentor dans une logique de vouloir déstabiliser un opposant trop gênant (à vos yeux) et dans ce sillage, tous les moyens sont bons pour arriver à vos fins à l’image du médecin qui en voulant tuer le virus, a finalement tué le malade.

C’est pire que du Machiavélisme, c’est du MACKYAVELISME inhumain à l’état pur.

Votre discours est tout sauf, un discours vers une prise de décision de sortie de crise. 

La république n’a pas besoin de va-t’en guerre, encore moins des Zorro qui ignorent totalement qu’ils sont investis d’une mission de service publique dont la légitimité est tirée de la seule volonté exprimée par le PEUPLE.

Dans vos manigances et conspirations les plus perfides, vous ne vous êtes pas attendus, à accueillir la furie d’un peuple debout qui refuse catégoriquement de se faire sacrifier à l’autel de vos désirs à confisquer leur liberté et votre projet manifeste à neutraliser les sentinelles de la démocratie.

Vous avez utilisé les moyens de l’Etat avec la complicité d’une administration partisane, pour radier un opposant, le PEUPLE l’a recruté, et par la force des choses, lui a donné l’occasion de parler dans une institution où, vous êtes tenus d’écouter ses vérités dans la douleur et dans la souffrance.

Le ridicule est poussé à bout, lorsque vous avez utilisé une pauvre innocente afin de salir la peau d’un honnête citoyen dont le seul tort est de mettre à nu votre gestion désastreuse des ressources de ce pays et votre incompétence calamiteuse à tirer le Sénégal de ce gouffre d’un marasme économique sans précèdent.

YES, YOU DRAW BAD CARD… parce que le PEUPLE une fois encore a dit NON à la forfaiture.

Toute cette situation ne relève que d’un long processus de maturation d’un complot ourdi par les tenants du pouvoir.

Mais sachez que la pilule d’une affaire civile ne passe pas, car tous les observateurs avertis savent que la thèse du complot est aussi claire que l’eau de roche. 

En voulant chercher à se tirer d’affaire, vous vous êtes encore gourés dans le sable mouvant d’un éventuel appel à l’insurrection que vous voulez coller sur le dos de SONKO.

Votre justice, une certaine justice abonnée dans le réseau des BENI-OUI-OUI vont trouver les arguments les plus rocambolesques afin de soutenir cette thèse, mais encore une fois chers MESSIEURS les gouvernants, le peuple sera là pour vous dire NON dans les formes les plus légales et légitimes.

Cette spirale de violence que nous condamnons fermement d’ailleurs n’a rien de politique. Les esprits avertis, savent que cela relève d’un sentiment de désaffection d’un peuple longtemps muré dans une oppression; de privation de liberté et de pauvreté extrême.

Le peuple, ne sent la présence de l’Etat que dans le cadre de la répression. Nos gouvernants entretiennent avec le peuple la fausse illusion d’un Etat providentiel, afin de le maintenir dans une dépendance continue; un procédé qui étouffe le génie créateur et fait en sorte que le peuple soit un éternel assisté. Une belle manière de permettre à l’Etat de se dérober de son rôle de premier plan qui consiste à créer les conditions de développement.

Il est temps, de savoir que les conditions du changement sont réunies, lorsque ceux qui gouvernent ne peuvent plus gouverner comme avant et que ceux qui sont gouvernés ne veulent plus être gouvernés comme avant.

C’est ça la réalité des choses.

BABOU BAMBA

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