Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a confirmé qu’il se déplacera en Turquie pour des négociations directes entre Kiev et Moscou jeudi 15 mai, se montrant prêt à discuter personnellement avec Vladimir Poutine. Le président russe, qui a proposé ces négociations, n’a pas confirmé ni infirmé sa présence et affirme ne pas exclure qu’un cessez-le-feu soit discuté, mais il précise quand même que ces discussions se dérouleraient « sans conditions préalables ». Kiev et ses alliés européens se réunissent à Londres lundi 12 mai et réclament encore une trêve avant les négociations.Le président américain Donald Trump est pressé de régler le conflit entre Kiev et Moscou : c’était l’une de ses promesses de campagne. Le président américain s’est glissé dans la porte ouverte par Vladimir Poutine à des négociations directes, sans conditions préalables, dès jeudi 12 mai à Istanbul, en enjoignant Kiev à accepter immédiatement cette invitation.
Volodymyr Zelensky s’est dit de son côté prêt à discuter directement avec Vladimir Poutine dans la capitale turque. Mais le président ukrainien et ses alliés européens exigent pour leur part, dès ce lundi, la mise en place d’un cessez-le-feu de 30 jours avant des négociations.
Faut-il en déduire que le président russe est parvenu à enfoncer un coin entre Washington et les alliés européens de l’Ukraine ? Pas directement puisque Donald Trump a souligné qu’une rencontre entre les représentants de la Russie et de l’Ukraine permettrait au moins de clarifier si un accord est possible.
Dans le cas contraire, les dirigeants européens et américains sauront où en sont les choses et pourront agir en conséquence, a-t-il ajouté. Le président ukrainien lui a répondu qu’il attendait de voir si le cessez-le-feu était respecté. Une manière de dire que, pour l’instant, le statu quo perdure : ni les positions de Kiev, ni celles de Moscou n’ont bougé.
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