Le Professeur Didier Raoult ne s’oppose pas à la médecine traditionnelle pour soigner la Covid _19. C’est ce qu’il a fait comprendre ce mercredi, en marge d’une conférence de presse, tenue dans les locaux de l’IRESSEF (Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Épidémiologique et de Formation). De l’avis du médecin français, spécialiste des maladies infectieuses, cette pratique a été d’une grande révolution dans le traitement du paludisme. De même que dans le traitement de la pandémie à coronavirus avec l’utilisation notamment de la chloroquine, de hydroxychloroquine, des dérivés de la quinine qui est un extrait de plante qu’on utilisait à Pérou au 17 é siècle.
« Vous savez la plus grande révolution qui a eu dans le paludisme en ces dernières années, c’est grâce à une chercheuse chinoise qui a redécouvert les vertus d’une plante pour soigner le paludisme. La chloroquine, l’hydroxychloroquine tout ça se sont des dérivés de la quinine, extraits de plante qu’on utilisait à Pérou au 17 é siècle », a soutenu le directeur de l’Institut Méditerranée infection (IHU) de Marseille, en présence de son « ami » Pr Souleymane Mboup.
Par ailleurs, l’infectiologie et professeur de microbiologie français né à Dakar (Sénégal) le 13 mars 1952, dont son traitement de la pandémie par l’hydroxichloroquine l’a mis devant la scène médiatique mondiale, a estimé que « ces sujets font polémiques parce que ça rapporte pas de l’argent à personne. De même que l’ivermectine (médicament utilisé pour traiter des parasitoses, comme la gale) qu’on parle, objet de polémique. »
Par ailleurs, a-t-il ajouté : « il y a très important, scientifiquement et difficilement à faire comprendre, c’est que nous avons une espèce d’arrogance à penser que les molécules que nous avons trouvé dans la nature ne servent qu’à premier usage que l’on a trouvé. Et ce n’est pas vrai, les molécules de la nature, elles sont généralement très anciennes et ont un spectre d’activités beaucoup plus large que la première activité qu’on leur a découvert en premier. Et pour les évaluer on a qu’à tester leur efficacité. Du coup on teste toutes les molécules sans chercher quelle est la raison pour la quelle ses molécules sont prescrites et on trouve des surprises extraordinaires. On trouve des neuroleptiques efficaces contre la Covid _19. L’antidépresseur le plus commun a une activité antiCovid_19. Y a une étude française qui vient de sortir et qui montre que les gens qui sont sous ondes antidépresseurs font des infections moins sévères. »
A en croire Pr Didier Raoult « Il y’ a des mines d’or dans les molécules. Et c’est ça qui pose problème à nos sociétés et l’industrie ». Cependant, a-t-il expliqué « les molécules ne sont pas obsolètes, elles sont éternelles. La chimie c’est comme ça. Ce n’est pas un iphone ou un ordinateur. Elles étaient là avant nous et resteront là à garder leur réactivité. Elles sont inscrites en phase pour opposer l’économie et le brevet de 20 ans. Après ça génère plus ou n’apporte plus de l’argent et personne n’en parle. Le vrai problème on a un capitale de molécule considérable qu’on connait déjà, certains sont efficaces mais pour l’instant nous n’allons pas basculer dans le fait de devoir faire ces types d’études. Il faut que ça soit les gouvernements qui le fassent. Personne ne va payer pour ça. »
Poursuivant, il a révélé que « jusqu’à ces dernières années, on a confié à l’industrie, le soin de faire les essais des molécules nouvelles qu’ils allaient vendre et donc c’est ce changement de modèle dont la crise est encore une fois un révélateur. C’est à dire tester des molécules efficaces en laboratoire et qui sont pas toxines. » Comment on organise ça, qui payent pour ça ? a-t-il demandé.
En tous cas, a indiqué Pr Raoult » ce n’est pas qui ceux qui payent d’abord ni ceux qui les testent qui avaient pris des habitudes avec les industries qui ne pourront être conservé avec des molécules qui coûtent rien. Donc, il y a une vrai question, qui teste les molécules qui coûtent rien dans les maladies nouvelles ? »
