Au Soudan, depuis le 25 octobre, 81 personnes sont mortes et les arrestations de civils se sont multipliées lors des rassemblements pour contester le pouvoir militaire. Les militants réclament la libération de leurs camarades, dont un prisonnier devenu un symbole : un jeune homme de 17 ans accusé d’être impliqué dans l’assassinat d’un haut gradé de la police en janvier.

Son nom est désormais scandé dans les manifestations, qui apparaissent ici et là, dans les quartiers populaires des villes soudanaises. Au milieu des pancartes, on brandit son nom, on exige sa libération. Il s’appelle Mohamed Adam et se fait aussi appeler Tupac. C’est un jeune homme de 17 ans, similaire à tant de manifestants qui prennent la rue tous les jours depuis le coup d’État.

Il a été arrêté le 15 janvier, dans un hôpital de Khartoum, où il était venu demander de l’aide, après avoir eu la jambe brisée deux jours avant par la pression policière. Ses parents, qui avaient signalé sa disparition, ont mis plus de deux semaines, avant de retrouver sa trace. Sa mère a raconté qu’il était désormais détenu dans la prison de haute sécurité de Kober, où il a été torturé. Des clous auraient été plantés dans son pied et il aurait été battu avec d’autres prisonniers détenus à l’isolement, comme lui.

Son avocat a expliqué que les autorités cherchent à lui faire avouer sa participation à la mort du général Ali Bareema Hamad, au cours de la manifestation du 13 janvier. Depuis sa prison, Tupac clame son innocence. Il est parvenu à faire parvenir un message audio à ses camarades manifestants, où il leur demande de rester fermes et de se souvenir de ceux qui se sont sacrifiés.

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