La Turquie a-t-elle exploité une guerre d’egos entre Charles Michel et Ursula von der Leyen ou s’est-elle contentée de respecter les demandes de l’Union européenne. En tout cas, devant la tempête diplomatique qui s’est levée Ankara plaide sa bonne foi.PUBLICITÉ

« Des accusations injustes », répond la Turquie aux Européens après une pluie de messages de colère d’eurodéputés qui s’indignent du traitement réservé à Ursula von der Leyen. En France, il y avait une rare unanimité de la classe politique sur le sujet qui, de gauche à droite, évoque un « affront protocolaire », des faits « choquants » ou « scandaleux ».

Le ministre des Affaires étrangères turc insiste :  « Les demandes de l’Union européenne ont été respectées. La disposition des sièges réalisée à leur demande ». À Bruxelles, la rivalité entre la présidente de la commission et le président du conseil européen est connue. Charles Michel, numéro 1 dans l’ordre protocolaire, n’apprécierait pas cette première femme présidente de la Commission qui veut intervenir dans le domaine des affaires étrangères.

Les droits de l’homme en Turquie passent au second plan

Ce couac protocolaire a en tout cas désormais pris le pas sur les enjeux de la visite, notamment sur le sort des réfugiés et cette conférence de presse où les dirigeants européens ont formulé une longue liste d’attentes sur les droits de l’homme en Turquie.

Le gouvernement turc ne s’y est pas trompé et sa seule réponse officielle se résume aujourd’hui à cette mise au point sur le terrain du protocole.

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