Plus d’un mois après l’incendie du puits de gaz de Forteza Sénégal qui avait pris feu le 19 décembre 2020 au niveau de la plateforme de Ngadiaga, dans la com- mune de Mont-Rolland (Région de Thiès), les ingénieurs américains de la société Halliburton peinent toujours à circonscrire les flammes. Le feu, tou- jours actif, n’a pas encore été carrément maîtrisé.

Malgré la technique consistant à injecter avec une forte pression du sel et de l’eau sur le puits de gaz naturel situé dans le champ gazifière de Ngadiaga formé de 16 puits dont 5 fonctionnels, dans la commune de Notto-Gouye-Diama (Région de Thiès), sur un site exploité conjointement par la société nationale Petrosen et l’entreprise américaine Fortesa, le feu, quoi que apaisé, résiste toujours.

Avec toute la logistique nécessaire et les experts et techniciens spécialisés en la matière du Groupe de services pétroliers américain Halliburton venu des Etats-Unis, appelés en renfort pour venir à bout du sinistre, les flammes, considérablement réduites, ne sont toujours pas maitrisées, du fait surtout du gaz qui continue de couler en provenance dudit puits qui subit encore des fuites. Du coup, les spécialistes pétroliers redoutent une « explosion » qui pourrait survenir d’un moment à l’autre, rapporte Le Témoin.

A en croire M. Ludovic Leroy, ingénieur dans le domaine pétrolier, « l’extinction ne sera qu’une première étape ». Un expert pétrolier explique dans les colonnes du journal qu’« éteindre l’incendie va juste permettre de pouvoir accéder à la zone du puits et après il y a le travail de recherche et d’arrêt de la fuite. Ce sera beaucoup plus compliqué. Le délai pour l’extinction va dépendre de la nature de la fuite, parce que cet incendie est apparu dans une phase très particulière de la vie du puits, lequel était en cours de modification. Nous sommes est allés faire un forage pour aller chercher du gaz plus profond puisque la productivité était en déclin. Le gaz trouvé est en train de se perdre et il est possible qu’on soit obligés de «tuer le puits» pour pouvoir venir à bout de cette fuite. »
Et de regretter : « déjà deux décès ont été enregistrés sur le site ».

Il s’agit de l’ingénieur Canadien Henry Gunning qui avait subi des blessures au 3e degré lors de l’explo- sion et du gendarme Sakoura Gaye chargé de la sécurité, qui s’est noyé dans le bassin de rétention d’une capacité de 4000 m3 d’eau qui a été creusé pour alimenter les pompes servant à maîtriser les flammes.

Un technicien rappelle que « l’incendie sur un puits de gaz est différent des incendies ordinaires plus connus sous nos cieux ; la maîtrise d’un tel incendie nécessite de l’expertise spécialisée, du matériel et des techniques spéciaux ». Et c’est d’ailleurs dans ce cadre que les équipes techniques de FORTESA (Opérateur du périmètre d’exploitation de Sadiaratou) et de la So- ciété des Pétroles du Sénégal (PETROSEN), pour des travaux d’extinction de l’incendie et de remise en état du site, ont saisi des sociétés spécialisées (société américaine Halliburton).

C’est depuis le samedi 2 janvier 2021qu’ont été entamés les travaux d’extinc- tion de l’incendie qui s’est déclaré le 19 décembre, lors d’une opération menée en vue de l’amélioration de la productivité dudit puits de gaz, et de remise en état du site gazier. Et selon des techniciens, « le feu qui s’accompagne d’une éruption de gaz naturel, fait perdre plusieurs millions de Fcfa par jour qui partent en fumée »

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