La vaccination demeure, à ce jour, l’unique rempart contre la propagation du nouveau coronavirus, a de nouveau indiqué, vendredi, le professeur Souleymane Mboup, directeur de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF).

’’L’immunité collective n’a jamais marché, et les pays qui l’ont expérimenté au début, l’ont fortement regretté. On ne peut l’obtenir qu’avec la vaccination, pour dire tout simplement que seul le vaccin nous permettra de nous en sortir’’, a-t-il notamment dit lors d’une réunion virtuelle de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS).

Le chercheur à la tête de l’institut de recherche ayant mis en lumière la présence, au Sénégal, du variant britannique de la Covid-19, a appelé à la mise en place rapide d’une stratégie nationale de vaccination pouvant permettre à terme de vacciner 60 à 70 % de la population.

’’La vaccination va se faire au fur et à mesure par ce qu’il n’y pas de stocks suffisants disponibles pour tous. Il n’y a qu’à voir la compétition que se mènent les Etats pour les acquérir’’, a pour sa part expliqué le professeur Papa Salif Sow.

Le spécialiste des maladies infectieuses et tropicales a ainsi invité les Sénégalais à faire confiance aux scientifiques, des Sénégalais de souche ayant leurs familles dans le pays et qui ont prêté serment de toujours être à leur chevet.

Il a insisté sur le fait que tous les candidats vaccins mis à l’épreuve à travers le monde avaient des résultats très satisfaisants et étaient dépourvus d’effets secondaires majeurs.

’’En effet 84 millions de personnes ont déjà été vaccinées avec des effets mineurs, notamment un peu de fièvre ou encore des douleurs passagères aux points d’injections. Seuls 21 cas d’allergie ont été notés sur des individus qui l’avaient déjà développé avec d’autres vaccins. Ce qui est tout à fait négligeable puisqu’il n’y a pas eu de mort pour le moment’’, a avancé le spécialiste en Santé globale et diplomatie.

Il a toutefois souligné l’importance de l’installation au Sénégal d’une pharmacovigilance afin d’identifier d’éventuels effets secondaires dans le choix du bon vaccin.

Professeur Sow a, par ailleurs, plaidé pour la mise en place d’une bonne stratégie de communication pour faire accepter le vaccin à nos concitoyens, réticents pour la plupart à cause de certains rumeurs et fausses informations véhiculées par des gens mal intentionnés, et répandus machinalement.

Pour ce faire, ’’toutes les couches sociales, tous les relais communautaires, y compris principalement les guides religieux doivent être associés dans le processus jusqu’à ce qu’ils comprennent d’eux-mêmes que ces vaccins présentés, sont sûrs, fiables et sans danger, comme nous le savons tous, nous experts réunis dans cette salle’’, a-t-il préconisé.

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