Pour le Pr Ngouda Mboup, le leader de Pastef Les Patriotes, Ousmane Sonko, va tirer deux avantages et un inconvénient à la sortie des élections législatives du 31 juillet dernier. Selon l’invité du Jury du dimanche (Jdd) de ce 07 août, M. Sonko est devenu « le chef de l’opposition ».

« Pour le leader de Pastef, Ousmane Sonko, il a deux avantages et un inconvénient. Par rapport au premier avantage, c’est qu’il s’est positionné comme un leader naturel de l’opposition. Parce que n’oublions pas qu’il y avait une inter-coalition Yewwi-Wallu et c’est lui quasiment qui a mené la campagne à Yewwi. Mais, au regard des manifestations, en tout cas il était la force d’attraction de la campagne », a expliqué le constitutionnaliste. 

Mieux encore, si l’en croit au Pr Mboup, la campagne électorale était pour M. Sonko une façon de préparer la présidentielle prochaine. « La deuxième chose, il a réussi quand même à prendre de l’avance sur ses potentiels concurrents parce qu’en réalité la campagne électorale était une façon pour lui de se préparer par rapport à l’élection présidentielle. N’oublions pas qu’il avait programmé un « Némékou-tour » qui n’avait pas eu lieu donc, avec cette campagne où la liste des titulaires a été amputée, donc il avait un défis à relever : montrer qu’il pouvait avoir cette victoire morale mais au-delà de ça ; se positionner comme le leader naturel de l’opposition d’autant plus que l’opposition ayant rejoint Macky Sall, l’élection présidentielle étant l’élection de décision, il devient de fait le chef de l’opposition », a-t-il analysé. 

L’autre avantage, ajoute-t-il : « c’est qu’il a réussi avec son parti à faire de Yewwi Askan Wi une machine électorale par ce qu’il se prépare à l’élection présidentielle, parce qu’il savait qu’à l’élection présidentielle de 2019, il lui manquait certaines choses  : pas de grands électeurs alors que Idrissa Seck avait plus de 50 maires, il n’avait pas ce maillage du territoire à travers de grands électeurs. Aujourd’hui, Pastef va se retrouver avec 30 députés à l’Assemblée nationale »

Pour le constitutionnaliste, l’inconvénient pour Ousmane Sonko, « c’est que le leader de Pastef est dans une coalition où ses compagnons ou ses coalisés sont ses potentiels adversaires à l’élection présidentielle : Khalifa Sall dans Yewwi et même Karim Wade. Parce que l’inter-coalition fera de telle sorte qu’ils sont ensemble. Est-ce que maintenant s’ils partent en ordre dispersé cette machine électorale, cette force d’attraction en la personne d’Ousmane Sonko peut rester? Mais est-ce que la machine électorale pourrait permettre d’engranger plus de voix pour pouvoir se positionner comme étant le prochain élu à l’élection présidentielle deux avantages et un inconvénient  des élections législatives du 31 juillet dernier ?  

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