​Le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique a présidé, lundi, à Diamniadio au lancement des travaux du comité technique chargé de la révision des Codes de l’urbanisme et de la construction. Il s’agit, selon Abdoulaye Saidou Sow, d’ajuster les dispositions législatives et réglementaires aux réalités et besoins actuels et futurs pour une urbanisation maîtrisée.

Adoptés respectivement en 2008 et 2009, les derniers Codes de l’urbanisme et de la construction éprouvés par l’usure du temps méritent d’être revisités pour combler le vide juridique. C’est ce qu’a expliqué, lundi, le ministre Abdoulaye Saidou Sow au cours de l’atelier de lancement des travaux du comité technique chargé de la révision desdits codes.

Outre la volonté des autorités d’actualiser les textes, les innovations issues de cet atelier serviront de mécanismes d’accélération pour atteindre l’objectif des 100 mille logements en cinq ans. « La révision de ces deux corps de règles intrinsèquement liés, au-delà de l’usure du temps, se justifie par le bouleversement engendré par l’urbanisation galopante et les mutations socio-économiques, technologiques et climatiques que connait le pays », a indiqué le ministre.

Au-delà de la volonté procéder à un lifting des textes en vigueur, les autorités souhaitent mettre en cohérence lesdits codes avec le PSE, unique référentiel du gouvernement en matière de politiques publiques. « La réforme sera l’occasion de faire le toilettage des textes et de combler le vide juridique qui caractérise certaines notions et méthodes urbanistiques en cours pour être en phase avec le plan d’action prioritaire ajusté et accéléré PAP2A du PSE », a fait savoir le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.

Selon le dernier rapport de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), publié en 2020, 45 % de la population sénégalaise vit en milieu urbain. D’où l’urgence de procéder à la révision des codes de l’urbanisme et de la construction afin de corriger les manquements, de combler les insuffisances et d’instaurer des techniques novatrices aptes à répondre aux besoins actuels.

Un impératif juridique qui exige de repenser notre droit en matière de planification, d’aménagement et de construction. « Il s’agira dès lors d’adapter les dispositions législatives et réglementaires en matière d’urbanisme et de construction aux réalités et besoins actuels et futurs pour une urbanisation maîtrisée et une meilleure organisation de la construction des bâtiments », a encore confié aux participants Abdoulaye Saidou Sow, cité par le journal Le Témoin.

Présent à l’ouverture de cet atelier, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo, chargé des Finances et du Budget, a rappelé la nécessité de revoir les procédures pour une mise en adéquation des politiques de l’habitat avec l’urbanisation galopante. Il y a lieu, selon lui, de dématérialiser les procédures pour raccourcir les délais. « Nous voulons avoir un plan d’urbanisation qui va nous permettre d’éviter le phénomène des inondations et l’habitat spontané. Nous avons besoin de mécanisme rapide et fiable pour pouvoir construire 20 mille logements par an afin d’atteindre l’objectif des 100 mille logements en cinq ans », a dit le ministre des Finances et du Budget, rapporté par Le Témoin..

« Il faut l’implication des services de l’Urbanisme, du Cadastre, des Domaine et des collectivités territoriales pour plus de célérité dans le traitement des dossiers », estime Abdoulaye Daouda Diallo. A terme, la révision du Code de l’urbanisme et de la construction permettra de corriger les manquements, de combler les insuffisances et d’instaurer des techniques novatrices pour répondre au mieux les besoins actuels des populations.

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