Depuis quelques années, le royaume est devenu une destination prisée des stars. Plusieurs d’entre elles s’y sont installées et se sont même vu octroyer la nationalité marocaine par le roi en personne.

La question de la naturalisation au Maroc pourrait faire l’objet d’une étude sociologique tant les prétendants – et leurs motivations – sont différents.

Il y a les (heureux) élus, qui affichent leur nationalité marocaine et défendent bec et ongles leur patrie d’adoption, comme les chanteurs Khaled ou Faudel.

Et puis il y a ceux qui, depuis plusieurs années, ne cachent pas leur désir de devenir Marocains. C’est le cas de Kadhem Saher, la star irakienne de la chanson, installé de longue date avec toute sa famille à Rabat. Lors du fastueux mariage de son fils, Omar, avec une jeune médecin originaire de Tiznit, on a croisé aussi bien des personnalités marocaines que des membres des grandes dynasties du Golfe ou des grands noms du show-biz du monde arabe.

Il y a enfin ceux qui multiplient les vidéos et les posts à la gloire du royaume, comme le chanteur congolais Gims, qui vit à Marrakech depuis plusieurs années, ou le judoka français Teddy Riner, sans que l’on sache au juste s’ils ont déposé une demande de naturalisation ou si celle-ci a abouti.

Les conditions d’attribution de la nationalité marocaine sont régies par le Code de la nationalité de 1958, réformé en 2007. Si la règle générale est celle du droit du sang, de nombreuses naturalisations entrent dans la catégorie des cas exceptionnels – notamment pour « services rendus à la nation » – et relèvent d’une décision royale.

Les motifs des demandeurs sont généralement connus du roi seul. De quoi alimenter la machine à fantasmes… Au point que certains (comme Dominique Strauss-Kahn, dont la fiche Wikipédia indique qu’il est « Marocain depuis 2019 »), uniquement parce qu’ils ont des liens avec le royaume ou qu’ils entretiennent une amitié avec le monarque, se voient attribuer par la rumeur – et à tort – le passeport vert.

Khaled, Faudel, Patrick Guerrand-Hermès… Depuis son accession au trône, en juillet 1999, Mohammed VI a octroyé la nationalité marocaine à plusieurs VIP.

Une pratique qui existait déjà sous Hassan II. Ce dernier avait naturalisé le sélectionneur brésilien José Faria (connu sous le nom Mehdi Faria), entraîneur des Lions de l’Atlas lors de la Coupe du monde de 1986 et grâce à qui le Maroc était devenu le premier pays africain à atteindre le second tour de la compétition. Un exploit gravé dans la mémoire des Marocains, qui l’ont adopté et qu’il a adoptés. Marié à une Marocaine et père de deux enfants (Youssef et Lina), Faria a même demandé à être enterré à Kénitra.

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