La fin de l’état d’urgence sanitaire décrétée le 19 mars dernier dans les régions de Dakar et de Thiès a mis la scène politique en ébullition. Coïncidant avec l’affaire Sweet Beauty, les principaux partis d’opposition, en ordre dispersé depuis la présidentielle de 2019, semblent se raccorder avec les derniers événements malheureux survenus lors de l’arrestation de Ousmane Sonko. Le pouvoir de son côté tente de remobiliser ses troupes. Et le Parti démocratique sénégalais n’est pas en reste. D’ailleurs Wade-fils a mis à la disposition des libéraux des véhicules 8×8 pour leurs tournées.

C’est à une véritable opération de conquête qu’assistent, dernièrement les Sénégalais. Après plus d’un an de restrictions, dues à la pandémie à coronavirus, les politiciens se bousculent pour retrouver la ferveur et l’hospitalité légendaire de leurs militants.

Le leader du « Pastef les patriotes » est le premier a défilé dans les rues de Dakar.  Accueilli comme un « héros » par ces sympathisants au sortir des lieux de détention avec un contrôle judicaire, l’opposant Ousmane Sonko multiplie les apparitions politico-médiatiques. Des visites ont été rendues à ses souteneurs politiques,  à la société civile, à des manifestants blessés de même qu’à des activistes. Là où il passe, c’est un monde fou qui l’accompagne, scandant son nom. Ayant pris conscience de cela, il invite des membres de l’opposition en ordre de dispersion à faire bloc contre Macky Sall.

Cependant le parti du pouvoir ne compte pas le laisser dérouler aussi aisément sans répliquer. L’heure est au plan d’actions. Pour preuve, une réunion a été tenue au Palais, la semaine dernière entre Macky Sall  et ses alliés notamment Moustapha Niass, Idrissa Seck, Omar Sarr pour ne citer que ceux-là. Pas plus tard que dimanche dernier, la mouvance présidentielle s’est offert des méga meeting à Matam et Dakar. Les ministres de la Justice et de l’Environnement ont honoré la rencontre de leur présence et déshonoré les différents événements de leurs discours catastrophiques. Le premier a renoué avec ses bourdes. Dans un stade rempli de monde à Matam, Me Malick Sall, qui oublie certainement la plupart du temps qu’il est le garde des Sceaux, a proféré des accusations farfelues contre les partisans de Ousmane Sonko, qu’il accuse avoir « tué des manifestants pour ensuite faire porter le chapeau aux forces de l’ordre »

Au même moment, le ministre Abdou Karim Sall se faisait « lyncher » après avoir prononcé le nom de Ousmane Sonko dans son discours, le reprochant d’être le seul responsable des émeutes, lors d’une assemble générale tenue dimanche dernier. Celle-ci avait été le théâtre de violence entre des partisans du ministre de la Jeunesse, Néné Fatoumata Tall et de l’administratrice du Fonds sénégalais de garantie des investissements prioritaires (FONGIP), Thérése Faye Diouf.

Le parti Démocratique sénégalais et son patriarche Me Abdoulaye Wade qui se trouve présentement en France, s’en remet à Wade–fils, depuis Doha.  

En effet pour la poursuite de leur tournée nationale, Karim Wade a mis à la disposition de ses libérales des véhicules 8×8.  D’ailleurs, informe un des membres du Pds à PressAfrik que « la commission nationale chargée des opérations de placement et de vente des cartes poursuit sa tournée nationale dans l’axe Nord. Après l’étape du département de Podor, Dagana a fait un rappel des troupes libérales ce dimanche 21 mars 2021 suivi de Saint-Louis qui a profité de la venue de Saliou Dieng, Président de la commission de vente des cartes et Secrétaire National chargé des structures pour organiser un meeting ce lundi, sous la houlette de son coordonnateur départemental, Mayoro Faye SGN adjoint au PDS ».

Annonçant par la présente occasion que ce mardi 23 mars, c’est au tour du département symbole, Kébémer de recevoir la commission, dans le cadre de la tournée d’information et de sensibilisation sur le processus de placement et de vente des cartes du Parti démocratique sénégalais.

Le parti de Abdoulaye Wade compte au terme de ces opérations, procéder au montage des secteurs pour ensuite renouveler ses structures de base c’est à dire, les sections et les fédérations.

Le champ politique est donc ouvert dans un contexte très particulier où le peuple qui semble avoir repris les cartes en main après la douloureuse Révolution de Mars, surveille de très près les moindres mouvements et tractations.

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