Les télévisions sénégalaises doivent être amenées à assumer ‘’une responsabilité entière’’ dans la diffusion des contenus en veillant à leur qualité, si elles veulent contribuer à l’éducation, à la sensibilisation et à l’éveil des consciences, a souligné le directeur de la cinématographie, Hugues Diaz. ‘’La première responsabilité dans la diffusion des contenus revient aux télévisions. Elles ont une responsabilité entière si elles veulent aider à l’éducation, à la sensibilisation et à l’éveil des consciences. Dans les choix éditoriaux, elles doivent être plus regardantes sur la qualité des contenus’’, a déclaré M. Diaz dans un entretien avec l’APS. Selon le directeur de la cinématographie au ministère de la Culture et de la Communication, dans ce domaine, les responsabilités sont partagées entre les parents, les responsables des télévisions et les créateurs. Hugues Diaz estime que ces derniers doivent se dire que le public auquel ils s’adressent peut tout aussi bien être leurs enfants et femmes, pour voir comment atténuer le contenu de certaines de leurs productions, sans s’arrêter de mettre en évidence les tares de la société, ce qui n’empêcherait pas de véhiculer ‘’des messages forts’’ via un langage soigné, ‘’comme du temps’’ des troupes sénégalaises emblématiques telles que ‘’Daaray Kocc’’ ou ‘’Baara Yeggo’’. Le directeur de la cinématographie suggère aussi que le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) soit amené à jouer le rôle de la commission de contrôle et de classification des films et à délivrer les visas d’exploitation des produits audiovisuels. ‘’La commission de contrôle et de classification des films n’intervient que pour les films programmés dans les salles de cinéma, elle n’est pas compétente pour les télévisions. Maintenant, il urge d’étendre la loi’’, la régulation audiovisuelle étant, selon lui, du ressort du CNRA, celle des salles de cinéma étant dévolue à la direction de la cinématographie, propose-t-il. Pour le directeur de la cinématographie, une telle évolution ‘’devient nécessaire’’. Il en appelle donc à une réflexion qui permettrait de faire en sorte que les acteurs puissent s’orienter vers des ‘’applications intelligentes de la loi, des décrets’’ en vigueur dans ce domaine. ‘’Il faut que toutes les parties prenantes, le CNRA, les producteurs, les diffuseurs, les exploitants et la direction de la cinématographie soient autour d’une table pour réfléchir et [arriver à une application intelligente de la loi]. Il est vrai qu’une législation existe déjà, mais il faut la faire évoluer, car il y a du bon dedans’’, explique M. Diaz Il invite aussi à former davantage de critiques de cinéma et à initier les populations à l’éducation à l’image, pour que toutes les composantes de la société puissent discuter du contenu des téléfilms.

FKS/BK/ESF

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