L’état-major des armées à Paris a donné quelques informations sur l’attaque, mercredi, du camp des forces armées maliennes de Boni dans la région de Mopti. Si dix soldats maliens ont perdu la vie lors de cette attaque qui est la plus meurtrière depuis le début de l’année, l’armée française estime que les forces maliennes se sont bien comportées face à l’ennemi, signe d’une montée en gamme.

L’opération Eclipse s’était achevée précisément dans cette partie du Gourma. Ce mois de janvier, les forces armées maliennes et la force Barkhane ont ratissé la région de Boni située à mi-chemin de Douentza et d’Hombori, le long de la route nationale 16. Opération dont le bilan se solde par la destruction de 7 pickups, 200 motos, et d’importantes saisies d’armes et explosifs.
 
Et pourtant c’est encore là que les jihadistes du Rvim, affiliés à Al-Qaïda ont frappé. Plus surprenant encore, ils ont attaqué le camp de Boni avec un Casspir, un véhicule blindé de transport de troupes long de 7 mètres et pesant 12 tonnes, contraignant les forces armées maliennes à abandonner le camp. Une manoeuvre tactique réussie, défend l’état-major des armées.
 
« Un repli tactique, c’est bien une mission militaire, je qualifierais presque d’acte de combat et qui participe à un état final recherché, qui leur a permis de tenir position, de faire appel à un appui. On est véritablement sur une montée en gamme avec une bonne connaissance des procédures. Et là, on constate un réinvestissement, le camp de Boni est tenu par les forces armées maliennes », explique Frédéric Barbry, porte-parole.
 
Grâce à l’intervention d’hélicoptères et de chasseurs, l’attaque se solde par la destruction du blindé Casspir, mais quelques heures durant les jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ont pu claironner sur les réseaux sociaux qu’ils avaient pris possession du camp de Boni.

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