La Plateforme des Acteurs de la Pêche Artisanale du Sénégal (PAPAS) a réagi avec enthousiasme à l’annonce, relayée par Seneweb le 12 juin 2025, de l’extension de la Zone d’Exclusion Côtière (ZEC) du Ghana, passée de 6 à 12 milles nautiques, couvrant ainsi la totalité de ses eaux territoriales. Cette mesure, dévoilée par Emilia Arthur, ministre ghanéenne de la Pêche et de l’Aquaculture, lors de la Conférence des Nations unies sur les océans à Nice, vise à protéger les écosystèmes marins fragiles, soutenir les pêcheurs artisanaux et garantir la sécurité alimentaire des communautés côtières.
Dans un communiqué publié ce 13 juin, la PAPAS salue « la décision forte et courageuse » des autorités ghanéennes et appelle le gouvernement sénégalais à suivre cet exemple en repoussant les navires de pêche industrielle opérant au Sénégal au-delà des 12 milles nautiques. « Le Ghana l’a fait, pourquoi pas nous ? », s’interroge M. Mamadou Sarr, président nouvellement élu de la PAPAS, soulignant l’urgence de protéger la zone côtière sénégalaise, menacée par la surpêche et la fragilité de ses écosystèmes.
La PAPAS rappelle les engagements pris par les autorités sénégalaises lors de la campagne présidentielle, où elles avaient promis de repousser les navires industriels au-delà des 12 milles dès leur arrivée au pouvoir. « Depuis, rien de concret, que des promesses ! », déplore M. Sarr. M. Mor Mbengue, membre du Conseil d’Administration et du Bureau Exécutif du CONIPAS, insiste : « Les pêcheurs artisanaux et les communautés côtières doivent être protégés pour continuer à fournir du poisson aux populations, contribuant à la souveraineté alimentaire nationale. »
Tout en félicitant le Sénégal pour sa récente signature du traité BBNJ (Biodiversity Beyond National Jurisdiction) lors de l’UNOC 3 à Nice, la PAPAS regrette que la préservation de la zone côtière et la transparence dans la gestion des pêches ne soient pas encore des priorités claires. L’organisation exhorte le ministre des Pêches à prendre des mesures concrètes, notamment pour protéger la zone côtière contre la surpêche industrielle et adopter la norme internationale FiTI (Fisheries Transparency Initiative) pour une gestion plus transparente et mesurable.
La PAPAS conclut en réaffirmant que la protection de la pêche artisanale et des communautés côtières est « une question de survie » pour le Sénégal, appelant à une volonté politique forte pour concrétiser ces engagements
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