Encore un acte de défiance caractérisée de l’autorité de la police dans la banlieue dakaroise. Cette fois-ci, les agents de la force de sécurité publique n’ont pas eu affaire aux gangsters. Mais plutôt à une dame, Virginie S., qui a été extirpée de justesse des griffes des policiers par le secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’Extérieur, Moïse Sarr. Virginie a traîné dans la boue les flics, dont le seul tort a été de procéder à son interpellation pour non-port de masque au marché de la localité.

Une parente supposée du secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’Extérieur, Moise Sarr, a en toute impunité manqué de respect aux éléments de la brigade de recherche du commissariat de police de l’arrondissement de Thiaroye. Ces derniers étaient en service commandé, jeudi 24 décembre dernier, conformément à l’application stricte de l’arrêté du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Antoine Félix Diome ;  un arrêté ministériel relatif au respect du port de masque dans ce contexte de pandémie de Covid-19 dans les lieux publics ciblés, notamment les marchés.

Virginie ne porte pas de masque au marché, refuse de se faire embarquer et hurle que les flics veulent de l’argent

Alors que les agents de terrain traquent les récalcitrants au port de masque au sein du marché de Thiaroye, ils interpellent dans le feu de l’action la nommée Virginie S. et tentent de l’embarquer pour la conduire au commissariat. Mais, la dame se braque et refuse catégoriquement de s’exécuter. Elle se débat avec violence entre les mains des flics et leur oppose une foudroyante résistance.

La fille se vante d’avoir un frère policier, fait du boucan, mais elle regrette son incartade au commissariat

Face à des flics déterminés à faire respecter l’arrêté ministériel et à l’embarquer, Virginie insulte copieusement les policiers, les traite de corrompus et déclare être prête à leur filer la somme de 3.000 francs. Elle les défie ouvertement et se vante d’avoir un frangin policier. Malgré cela, les agents l’embarquent à bord de la fourgonnette de service, sans pour autant recourir à la force ou à la violence et la conduisent au commissariat de police. Ils font au commandant du corps urbain un compte-rendu détaillé de l’arrestation mouvementée de la dame au marché de Thiaroye.

Elle se rétracte à la maison et dit avoir été giflée et insultée ; Moïse Sarr intervient au téléphone

Interrogée au commissariat, Virginie réalise la gravité de son geste, craque et exprime ses regrets aux policiers. Elle présente ses excuses. Elle sera ensuite libérée. Mais, coup de théâtre. Car, de retour à la maison, elle ravale ses regrets, excuses et propos tenus au commissariat,  et rapporte à ses parents qu’elle a été giflée et insultée par les policiers. Informé, le patron des flics déplore le double langage de la fille et la convoque dare-dare au commissariat pour élucider l’incident. La dame débarque au poste, en compagnie de sa sœur Louise S., et se soumet au feu roulant des questions du commissaire de police. Mais, pendant que l’officier de police fait face à la fille, le secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’Extérieur, Moise Sarr, téléphone à sa frangine et échange avec elle. Cette dernière dira avoir regretté l’affaire. Ainsi, l’autorité administrative étatique se tourne ensuite vers le chef de service et lui demande de classer l’affaire sans suite.

Vieux Père NDIAYE 

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