Face au spectre de la contamination communautaire, Malick Fall et Kenny Kane, deux Sénégalais, et leur équipe, ont inventé un badge qui signale toute suspicion. Sans verser dans la stigmatisation, leur programme veille aux mesures barrières…

Partant du fait que la COVID-19 se transmet ‎principalement par des gouttelettes produites ‎lorsqu’une personne infectée tousse, ou éternue, deux jeunes Sénégalais Malick Fall et Kenny Kane et leur équipe ont mis en place une technologie pour éviter le rapprochement physique. Le projet Elpis porte sur l’élaboration d’un badge intelligent  permettant à son détenteur de pouvoir respecter les distances de sécurité indiquées par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) entre les individus.

« Le système est équipé d’un détecteur de distance prédéfini à un mètre si l’individu se rapproche d’une autre personne a moins d’un mètre, le système émettra automatiquement un signal vibratoire strident qui s’estompera que lorsque cette distance de sécurité est respectée », détaille Kenny Kane, le prototype entre les mains.

En plus, le système de « health monitoring » prendra en permanence les constantes de l’individu (pouls, fréquence cardiaque et taux d’oxygène) ainsi que la température de l’individu. L’idée est d’éviter toute forme de contamination au coronavirus sur la base de la proximité physique. La confection du prototype leur a pris quelques semaines. « L’idée nous est venue d’un évènement en ligne auquel on avait participé et il nous avait été demandé de créer un projet relatif au coronavirus », explique-t-il. La finalisation du projet est en cours avec la commande du prototype final en Chine. « Après, il sera vendu au prix d’un masque. La distribution se fera prochainement. Il nous faut un petit coup de main », lance Malick Fall.

Le badge sera couplé d’une application. Un questionnaire sera en même temps fournie dans l’application, si elle constate une concordance des signes de l’individu à celui du coronavirus celui-ci le redirigera automatiquement au poste de santé adapté suivant le nombre de lit disponible et le taux de malade guéri ainsi que le nombre de malade actuel.

Une application de suivi

Sur place, l’individu pourra reprendre le questionnaire pour plus de fiabilité et si cet individu s’avère positif grâce au dispositif de géolocalisation intégré dans le badge les services sanitaires pourront remonter le trajet de l’individu sur ses déplacements.

Par ailleurs, l’autre système développé par les lycéensest une caméra équipée d’une technologie d’alerte sonore pour respecter la distanciation sociale et éviter les regroupements. Ainsi, lorsque deux personnes sont à moins d’un mètre elle émet des signaux visibles rouge. Lorsque la distanciation est respectée, les traits deviennent verts. «Ce projet peut être installé dans les grandes surfaces, la caméra est placée latéralement.D’ailleurs, nous sommes en train de voir avec une école pour l’installer au sein de l’établissement avant la reprise », avance M. Fall

Les coûts de production sont jugés assez coûteux. Ils qui comptent sur de potentiels investisseurs. « Certains matériaux ne sont pas disponibles au Sénégal, il faut les importer et il y a aussi l’impression 3D qui coûte chère », précisent-ils.

Diery Diagne

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