Devant la forte pression des sénégalais d’ici et de la diaspora, pour le rapatriement des corps, l’ouverture des marchés et des lieux de culte et le dépôt d’une requête de référé mesure utile et de deux référés-libertés par le FRAPP…le président Macky Sall a décidé de lâcher les sénégalais en leur disant « nu golo xam boote doomam ! » 

Avec 24 cas positifs, aucun décès et seuls Dakar et Touba touchées à la date du 14 mars, le président de la république a décidé :  
-interdiction pour 30 jours de toutes manifestations publiques ;  
-suspension des cours pendant 3 semaines ;  
-cérémonie de prise d’armes le 4 avril en lieu et place du défilé ;  
-suspension des pèlerinages aux lieux saints… 

Le 11 mai, avec 19 décès, 1151 malades sous traitement, 7182 cas contacts suivis et 23 départements coropositifs le président Macky Sall a décidé de faire du ponce pilatisme  en assouplissant les mesures qu’il avait prises. 
Pire, pour que les enfants de la bourgeoisie bureaucratique puissent aller s’inscrire dans les universités étrangères, il annonce l’envoi à l’abattoir du coronavirus des filles et fils issus des classes populaires le 02 juin prochain. 

Dès lors, le FRAPP interpelle le président Macky Sall sur l’opportunité du maintien de la loi d’habilitation, de l’Etat d’urgence, du couvre-feu, des 1000 milliards… 

Le FRAPP a toujours défendu l’idée de dépistage massif ciblé, de la dotation en nombre suffisant de masques barrières aux sénégalais, du renforcement conséquent des moyens de  nos structures et de notre vaillant personnel de santé. Pour financer tout cela, le FRAPP a rappelé à plusieurs reprises la nécessité de supprimer les institutions inutiles et budgétivores que sont le Hcct, le Conseil économique social et environnemental, la Commission nationale du dialogue des territoires…Qu’avec un plan pareil qui permettrait d’identifier les malades à une grande échelle et de les soigner, de mettre en quarantaine les cas contact et de décupler les moyens de notre système de santé, les activités économiques, sociales, et religieuses pourraient reprendre leur cours.   

Le SEN du FRAPP dénonce la décision prise par le président et le tiendra pour responsable de tout drame ou tragédie conséquence de la non observation du principe de précaution. 

Par cette décision, le président avoue son incapacité politique, sanitaire, financière, économique à prendre les décisions que la situation exige face au Covid-19. En réalité, le président Macky Sall vient de réciter avec le Covid-19 les seules leçons qu’il connaît et qu’il récite depuis 2012 : incapacité, incompétence, impotence, impuissance, indolence. 

Puisque le président Macky Sall et sa majorité pensent à envoyer nos enfants à l’école, le FRAPP les invite à mettre un terme à la loi d’habilitation, à l’Etat d’urgence et au couvre-feu et invite le conseil des ministres et l’assemblée nationale à reprendre les classes avant nos enfants. 

Le FRAPP appelle les citoyens sénégalais à la prudence, à la responsabilité en se préservant par le respect des gestes barrières, le port de masques… 

Le FRAPP invite les organisations patriotiques à se mobiliser pour faire face. 
Enfin, le FRAPP demande à ses membres de continuer à se mobiliser contre le COLONIAVIRUS qui nous rend vulnérables contre tous les virus, tous les chocs sanitaires, économiques, financiers, environnementaux… 

Le Secrétariat Exécutif National (SEN) du FRAPP. 
Dakar, le 13 mai 2020

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