C’est déjà le branle-bas de combat pour les clubs sénégalais qui doivent disputer les différentes compétitions africaines des clubs de football. Certains, pris de court, seront pénalisés par le manque de compétition, alors que d’autres sont préparés parce que leurs championnats sont en cours. Au Sénégal les deux représentants, Teungueth Fc en ligue des champions et le Jaraaf pour la coupe Caf, étudient actuellement les voies et moyens d’entamer ces préliminaires dans de bonnes conditions.
Au Jaraaf, depuis l’annonce de la date des préliminaires de la Coupe Caf, on étudie les solutions de préparation pour être en phase avec la compétition. Une situation difficile selon l’entraineur Malick Daf, mais qui pousse à s’adapter. « Dès la semaine prochaine on va se réunir pour voir étudier la date de démarrage des entrainements. C’est vrai qu’aurait préféré démarrer avec une dizaine de matches de championnat dans les jambes, mais on n’y peut rien, c’est le contexte qui l’exige », explique-t-il. Mais quoiqu’il en soit, le staff du club de la Médina compte se réunir « pour voir quand débuter le regroupement afin d’avoir un bon travail et essayer d’obtenir quelques matches amicaux dans la sous-région notamment au Mali et en Mauritanie qui ont débuté leur championnat ». Mais de l’avis de Daf, rester six à sept mois sans jouer est déjà beaucoup pour une équipe qui va en compétition africaine. « Mais nous allons essayer de compenser cela avec des matches amicaux. Nous sommes conscients que ce n’est pas une tâche facile, mais il faut s’adapter à la nouvelle donne », a-t-il dit.
Du côté de Teungueth Fc, le directeur technique soutient que l’administration s’attelait déjà à préparer le dossier de la Caf pour l’octroi de la licence devant permettre de participer à la compétition. «Au niveau national aussi des correspondances ont été adressées aux autorités de la ville de Rufisque pour pouvoir disposer du stade Ngalandou Diouf pour les séances d’entrainement. Nous sommes dans une situation exceptionnelle et Teungueth Fc se doit de résoudre les problèmes de progressivité dans la préparation et dans l’entrainement, après de 8 mois », a laissé entendre Alassane Dia. Le technicien est conscient qu’il y aura des difficultés parce que le championnat national ne démarrera pas avant le début des compétitions prévues le 20 novembre. « Mais là, c’est un problème qui tient de la technique ; nous attendons de pouvoir en discuter avec le staff technique et l’entraineur principal notamment pour mettre en place un plan définitif de préparation », a-t-il dit. Cependant, a-t-il noté, « au niveau du club nous prenons toutes les dispositions avec la fédération et la ligue pro pour voir ce que ces instances-là peuvent faire pour aider les deux représentants sénégalais».
Pour le coach du club rufisquois, cette situation n’est pas facile dans la mesure où les joueurs sont restés 8 mois sans compétition. Mais, précise Youssouph Dabo, son équipe ne sera pas défaitiste et se préparera de la meilleure des façons possibles. « C’est vrai que nous aurons une préparation tronquée, parce qu’on sera en difficultés pour trouver des sparring-partners. Ce qui nous manque en compétition, il faudra essayer de le combler par un peu plus d’intelligence dans le jeu. Ce sera difficile, mais pas impossible ; donc il faut qu’on travaille pour voir comment les joueurs vont gérer la préparation au niveau de la fraicheur », a dit Dabo.
Cheikh Fantamady KEITA
