Lors de sa réunion du comité exécutif organisée au mois d’août, la Fédération sénégalaise de football avait fixé la date du 2 janvier pour la reprise de la saison de football 2020-2021. Coïncidant avec la deuxième vague de contamination de Covid-19, la FSF a adopté la formule des matches à huis clos. Une décision que le Président de la section football du club Mbour Petite Côte (MPC), qui a perdu plus de 50 millions FCFA, n’approuve pas.  

Interrogé par Seneweb, Papa Waly Faye, Président de la section football Mbour Petite cote a indiqué qu’il  y a énormément de problèmes dans le déroulement du championnat cette année. Selon lui, l’année dernière, le championnat a tardé à démarrer. « Nous sommes restés 6 mois sans pour autant jouer au football. Et lorsqu’on a démarré, on était obligé d’arrêter deux mois plus tard à cause de la pandémie de la Covid-19. Donc vous imaginez les impacts sont très néfastes », a interrogé le Président de la section football du MPC. 
Il ajoute que : « Nos préoccupations majeures, c’est de mettre nos équipes dans de très bonnes conditions sanitaires  car la maladie est présente et il ne faut pas se voiler la face. D’ailleurs on va jouer à huis clos c’est-à-dire sans ressource. Et comme vous le savez, nos championnats sont tellement pauvres. Et comme j’ai l’habitude de le dire, les équipes au Sénégal ne vivent que de la poche du Président. Le sponsoring ne suit pas, les moyens ne suivent pas. On se débrouille autant qu’on peut, mais si on joue à huis clos, les ressources qu’on a risquent de disparaître. Même les pays les plus touchés s’arrangent à avoir 2500 ou 5000 personnes. Donc il faut juste respecter les mesures barrières et les règles d’hygiène. » 
Papa Waly Faye a également souligné qu’ils ont perdu beaucoup d’argent à cause du temps perdu. Sur ces trois mois, dit-il, c’était trop compliqué. Et rien que la masse salariale au niveau de Mbour petite Côte tourne autour de 4 millions FCFA par mois ou bien plus. Il s’y ajoute toujours selon lui, les frais de préparation des matches, les primes des joueurs… 

« Nous avons un budget annuel de 90 millions et nous avons actuellement épuisé la moitié et c’est une grosse perte. Depuis deux ans, nous avions un partenariat avec des Italiens. Un projet auquel nous avions travaillé pendant deux ans avant de le mettre sur la table. Il avait pour but de promouvoir de jeunes joueurs sur le marché international. D’ailleurs lorsqu’on arrêtait le championnat, nous avions prévu d’aller en Italie pour mettre des joueurs sur le marché. Mais malheureusement tous ces investissements sont tombés à l’eau. Et approximativement, nous sommes à plus de 50 millions. C’est-à-dire ce que nous avions investi alors que le championnat n’était pas terminé. C’est une perte énorme pour un club qui n’a pas de ressources », se désole M. Faye.  Non sans préciser que son club reçoit une maigre somme de la part de la mairie en guise de subvention. Et cette dernière, arrive tardivement.  
Selon lui, les responsables comptaient sur le transfert pour rehausser le club et la trésorerie. Cependant, ils aident des joueurs à trouver des clubs en Italie, en Espagne pour des clubs de 4 ou 5e division pour qu’ils puissent au moins faire autre chose et gagner leur vie. Mais ce ne sont pas des transferts d’envergure. 

Toutefois, il demande à la Fédération d’investir les fonds tombés de la CAN et de la Coupe du monde sur le football local car c’est la vitrine du football sénégalais. 

Pour terminer, il indique que MPC apporte son soutien au Président de la Fédération sénégalaise de football qui veut briguer la présidence de la Confédération africaine de football (Caf).

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