Adji Sarr est définitivement sortie de l’anonymat. L’accusatrice de l’opposant Ousmane Sonko est dénichée de l’ombre aussitôt après plus rien. A part sa plainte à la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane, aucune information ne filtre sur la fille. Sa vie sur les réseaux sociaux, son quartier, ses amies, subitement tout est introuvable. D’après les recherches menées par PressAfrik en ligne, ses comptes WhatsApp, Facebook, Instagram ont été tous désactivés il y a quelques jours. L’anonymat physique et en ligne ou la disparition de la masseuse a été bizarrement orchestrée et des dispositions prises afin que tout soit minutieusement verrouillés.

Elle se nommerait Adji Sarr et serait âgée de 20 ans. La jeune fille est officieusement masseuse de profession. Originaire de Djiffer, dans la région de Fatick (le fief du président de la République). Elle a accusé le leader de Pastef de «viols répétitifs avec arme à feu et menaces de mort ». 

PressAfrik tente de démêler les choses sur l’identité de Adji Sarr, son adresse, ses fréquentations et toute information pouvant renseigner sur le profil psychosocial de la fille. Mais depuis le déclenchement de l’affaire. Rien. 

De fausses identités, des adresses bidons, photos et vidéos sont distillées et partagées sur les réseaux sociaux. Ce qui intrigue dans cette histoire, c’est que le rituel des filles victimes de viol n’est pas respecté. Ce cas est si suspect que le coaching est de haut vol et dépasse même les organisations de la société civile de défense et de promotion des droits de la femme. 

La rédaction de PressAfrik a travaillé avec des journalistes spécialistes des technologies pour retrouver l’identité numérique de Adji Sarr. Là aussi, mystère total. Tout a été soigneusement désactivé, supprimé ou dissimulé. Selon les experts avec qui on a travaillé, il n’y a que deux explications plausibles de cet anonymat et disparition savamment orchestrée. «Soit l’identité révélée est fausse ou bien des pros se sont occupés à tout effacer, à brouiller radicalement les pistes sur la fille». 

Cette affaire de viol présumé défraie la chronique. Un flux important d’articles est noté. Toutefois, ils sont pour la plupart brodés de contradictions. Ou simplement c’est une exploitation de conjectures, de rumeurs et de discussions sur les réseaux sociaux. Pour le moment, il y a peu d’informations fiables sur Adji Sarr. Les journalistes qui jouent au gorge profonde dans cette affaire citent des sources du côté de la Section de recherche. Or pour beaucoup ces gendarmes sont accusés à tort. Il serait quand même étonnant qu’un enquêteur ou un agent assermenté travaillant sur le dossier puisse facilement donner des informations aussi capitales que graves pour le dossier. 

A cet stade de l’enquête et par rapport aux manifestations violentes notées ce lundi et attribuées aux militants d’Ousmane Sonko, la disparition organisée de Adji Sarr pourrait être compréhensible. Cela se justifierait par une volonté de veiller à la sécurité physique de la supposée victime. 

PressAfrik ne lâche pas l’affaire et vous revient avec plus de détails aussi inquiétants que détonants. 

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