Une semaine après l’enlèvement par Boko Haram de 344 collégiens et lycéens au Nigéria, les familles ont pu se retrouver.NIGERIA – Exténués, parfois en larmes, plus de 300 garçons enlevés par des hommes armés dans le nord du Nigeria, ont retrouvé vendredi 18 décembre leurs parents, épilogue d’une semaine terrifiante.
Ils faisaient partie des centaines de collégiens et lycéens enlevés le soir du 11 décembre par des hommes armés, surnommés « bandits » dans cette région, au lycée d’État pour garçons de Kankara. Ce rapt de masse a ensuite été revendiqué par le groupe jihadiste Boko Haram, habituellement actif dans le nord-est du pays, à des centaines de kilomètres plus à l’est.
Arrivés en bus et en camion dans la matinée à la résidence du gouverneur dans l’État de Katsina, les enfants ont marché pieds nus jusqu’à une salle de réception, où les attendaient de nombreux responsables, dont le gouverneur Aminu Bello Masari.
« Je suis heureux, très heureux de savoir que je vais revoir mon père, ma mère et mes petits frères », confiait un adolescent de 14 ans, souriant, mais l’air épuisé.
Ce n’est qu’en début de soirée qu’ils ont pu retrouver leurs familles, attendant pour nombre d’entre elles à l’extérieur du quartier officiel de la ville de Katsina. « J’ai pleuré en le voyant », a confié à l’AFP Hajia Bilikis, la mère d’Abdullahi Abdu-Rasaq, 15 ans. « Vous avez souffert physiquement, mentalement, psychologiquement », a déclaré le gouverneur alors que les enfants étaient massés dans l’Assemblée locale, assurant que pour lui aussi cette période avait été douloureuse.
Les autorités leur ont donné des habits et le président Muhammadu Buhari, originaire de l’État de Katsina et qui était dans la région cette semaine pour un « séjour personnel » leur a rendu une courte visite dans le bureau du gouverneur, leur parlant en langue locale haoussa.
Jeudi 17 septembre, les jihadistes de Boko Haram avaient diffusé une vidéo de dizaines d’élèves présumés enlevés. Le visage couvert de poussière et griffé, un jeune garçon expliquait faire partie de 520 élèves enlevés par « le gang de Shekau », du nom du chef historique de Boko Haram. Dans cette vidéo, Boko Haram affirmait, par la voix de ce garçon d’environ 14 ans, que certains avaient été tués.
Les enfants, pour la plupart très jeunes, apparaissaient à bout de forces. Il n’était pas possible de savoir dans l’immédiat si les enfants de la vidéo sont ceux qui ont été libérés ni combien d’entre eux restaient éventuellement aux mains de leurs ravisseurs.

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