Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a levé provisoirement la suspension du président Ahmad Ahmad, une décision qui remet en selle le président déchu de la Confédération africaine de football (CAF) qui briguait sa propre succession à la tête de l’instance africaine dont les élections générales sont prévues le 12 mars prochain.
 « En raison notamment d’un risque de dommage irréparable pour M. Ahmad en cas de maintien de la sanction disciplinaire durant la période précédant les élections de la CAF, la Formation du TAS a accepté la demande de suspendre temporairement les effets de la décision de la Chambre de jugement de la Commission d’éthique de la Fifa jusqu’au prononcé de la sentence finale », écrit la juridiction internationale dans un communiqué. Le Malgache Ahmad Ahmad, élu président de la CAF en 2017, avait écopé d’une suspension de 5 ans avec interdiction de toute activité liée au football. Il devait aussi s’acquitter d’une amende de 185.000 euros, soit plus de 120 millions de francs CFA. Le président déchu de la CAF avait été jugé coupable d’avoir enfreint plusieurs articles du code d’éthique de la FIFA et était notamment accusé de détournement de fonds et d’abus de pouvoir. Sur la base de cette décision de commission d’éthique de la FIFA, Ahmad avait été jugé inéligible par la Commission de gouvernance de la CAF et la Commission de contrôle de la Fifa. Le TAS, saisi par le Malgache, a levé sa suspension, mais a précisé que « cette décision provisoire ne préjugeait nullement de ce qu’elle décidera dans l’analyse au fond, à l’issue de l’échange des écritures et de l’audience ». La juridiction internationale de dernière instance, basée en Suisse, a d’ailleurs rejeté la demande de « mesures provisionnelles » de M. Ahmad visant à ce qu’il soit fait « interdiction à la Fifa de prendre toute décision ayant pour conséquence d’empêcher M. Ahmad ou de lui rendre plus difficile de se présenter à l’élection à la présidence de la CAF prévue le 12 mars 2021 ». Le TAS, pour ne pas le léser, a annoncé avoir prévu de se pencher sur son cas le 2 mars et de rendre une sentence avant le jour des élections, le 12 mars prochain à Rabat (Maroc). Avec cet avis, le TAS remet en selle le président Ahmad qui a tout loisir de battre campagne pour l’élection à la présidence de la CAF, au même titre que les quatre autres candidats dont les dossiers ont été validés. Il s’agit du Sénégalais Augustin Senghor, du Mauritanien Ahmad Yahya, de l’Ivoirien Jacques Anouma et du Sud-africain Patrice Motsepe. SD/BK 

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