Frappé de plein fouet par la pandémie du coronavirus, le secteur de la culture risque de ne pas se remettre de sitôt de cette mauvaise passe. La reprise des activités culturelles a été freinée dans son élan par un arrêté du ministre de l’Intérieur interdisant tout rassemblement suite à la nouvelle propagation du covid19.

«En cette période difficile pour les artistes et acteurs culturels depuis mars 2020, le Ministre de l’Intérieur a encore pris des mesures qui empêchent les artistes et professionnels de la culture de travailler»

Après la médiation avortée de Youssou Ndour, l’Observatoire de la musique et des arts du Sénégal (Omart), et le Collectif pour la défense des intérêts des artistes et professionnels de la culture «Saywi» sont monté au créneau pour exiger des autorités étatiques l’assouplissement des mesures pour permettre aux artistes et acteurs culturels de vaquer à leurs occupations professionnelles. «En cette période difficile pour les artistes et acteurs culturels depuis mars 2020, le Ministre de l’Intérieur a encore pris des mesures qui empêchent les artistes et professionnels de la culture de travailler correctement pour faire face à la situation déjà intenable », dénoncent les deux associations dans un communiqué parvenu à la rédaction.https://googleads.g.doubleclick.net/pagead/ads?guci=2.2.0.0.2.2.0.0&client=ca-pub-79243550845365

Ils promettent de respecter strictement le protocole sanitaire dans les salles et espaces de production. Outre la reprise des activités culturelles, Omart et Saywi demandent aux autorités de diligenter une enquête pour savoir comment le fonds Force Covid 19 destiné à la presse et au monde de la culture a été dépensé.

«La Sodav s’est toujours tristement illustrée par sa gestion nébuleuse. Pis elle n’a jamais voulu mettre en place la Commission permanente de contrôle pour arrêter les graves détournements financiers»

«Les deux entités (la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav) et le Ministère de la Culture et de la Communication) se renvoient la balle et s’accusent sur des centaines de millions destinés aux acteurs de la culture et de la presse. Et ces derniers n’ont absolument rien vu. Ainsi, les deux associations Omart et Say Wi exigent une enquête financière rigoureuse sur ces importants montants destinés aux artistes, acteurs de la culture et de la presse qui ne sont pas arrivés à destination», lit-on dans le document.

Selon les acteurs culturels, la Sodav s’est toujours tristement illustrée par sa gestion nébuleuse. Puis elle n’a jamais voulu mettre en place la Commission permanente de contrôle pour arrêter les graves détournements financiers. Pour mettre fin à cette hémorragie financière, les membres de l’Omart et Say WI exigent immédiatement la mise en place de la Commission permanente de contrôle.

«La Sodav depuis son existence légale en 2016 n’a jamais octroyé de cartes de membre aux sociétaires, c’est-à-dire aux ayants droit. Depuis 2014, la Sodav gère des milliards d’ ayants droit dans un flou. En effet, les artistes se doutent du nombre d’ayants droit dans le cadre de la répartition des droits d’auteur et droits voisins », s’offusquent les acteurs et professionnels de la culture. Face à toutes ces anomalies, ils annoncent une marche pacifique dans les jours à venir.

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