Le ministre du Pétrole et des Energies a présidé, ce dimanche 17 juillet, la cérémonie d’ouverture du 20ème congrès de l’Association des Sociétés nationales  d’électricité d’Afrique (ASEA). A l’occasion, Aissatou Sophie Gladima s’est exprimé sur les enjeux de l’énergie pour l’Afrique au regard de son potentiel et des opportunités  socio-économiques, culturels et de développement.

« La question de l’énergie revêt une dimension capitale pour le développement de notre continent face aux multiples enjeux de l’emploi de nos jeunes, l’accès des populations à l’éducation et à la santé, l’autosuffisance alimentaire, la transformation de nos produits, et plus généralement la création de richesses », a déclaré Aissatou Sophie Gladima, ministre du Pétrole et des Energies.

D’après elle, plus de « 640 millions d’Africains n’ont pas accès à l’énergie, ce qui correspond à un taux d’accès légèrement supérieur à 40 %, le niveau le plus faible du monde ». Selon Sophie Gladima, la « consommation d’électricité par habitant en Afrique subsaharienne (Afrique du Sud exclue) est de 180 kWh, contre 13 000 kWh par habitant aux États-Unis et 6500 kWh en Europe », a-t-elle fait savoir, soutenant que l’Afrique regorge de ressources énergétiques formidables qui sont faiblement exploitées. 

A l’en croire, le continent détient plus de « 10 térawatts de potentiel solaire, 350 gigawatts de potentiel hydroélectrique, 110 gigawatts de potentiel éolien, et 15 gigawatts en plus de potentiel géothermique. Cela n’inclut pas le charbon et le gaz, qui peuvent fournir une partie de l’électricité la moins chère du continent ».

«  L’Afrique ne peut fournir d’énergie à ses foyers ni à ses entreprises, à moins de libérer cet énorme potentiel d’énergies renouvelables et de le combiner avec l’énergie conventionnelle pour électrifier et éclairer le continent », a-t-elle soutenu.

L’Agenda 2063 de l’Union Africaine et du nouveau partenariat pour l’Energie en Afrique

Le ministre du Pétrole et des Energies appelle à une nouvelle politique énergétique en alignement avec l’Agenda 2063 et le nouveau partenariat pour l’énergie.  
 « Dans le contexte de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et du nouveau partenariat pour l’Energie en Afrique qui marquent une aspiration commune des Africains pour un renouveau énergétique grâce à une exploitation intense de nos propres ressources, l’intégration énergétique de nos systèmes électriques, la mise en valeur de notre potentiel de richesse, agricole, industriel et minier pour construire l’Afrique de demain deviennent des impératifs ».

Face à ces enjeux sur la question de l’énergie, Sophie Gladima dresse une feuille de route énergétique pour consolider les « acquis et garantir un meilleur approvisionnement énergétique des Pays Africains ».

Le ministre plaide pour une politique énergétique Africaine intégrant les questions sur les énergies nouvelles et renouvelables, le nucléaire, l’éolien offshore, l’hydrogène ainsi que toutes les questions connexes sur l’utilisation des véhicules électriques et le stockage de l’énergie.

Elle prône le lancement d’un programme industriel majeur pour la fabrication des composants et équipements électriques à partir des matières premières tirées du sol Africain et transformées localement en Afrique.

Le ministre du Pétrole et des Energies appelle à la création d’un fonds de préparation de projets régionaux financés sur la base d’une taxe sur les échanges d’énergie entre pays.

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