Un an après l’explosion du port de Beyrouth, la France organise ce mercredi une nouvelle conférence d’aide internationale destinée à la population libanaise. Dans le même temps, Paris et ses partenaires européens accentuent la pression sur les dirigeants libanais pour qu’ils mettent fin au blocage politique. 

Emmanuel Macron arpentant les quartiers dévastés de Beyrouth le 6 août 2020 deux jours après la terrible explosion du port, le président français de retour au pays du Cèdre quelques semaines plus tard pour exhorter les responsables libanais à se mettre d’accord sur un gouvernement et sur d’indispensables réformes économiques… Les Libanais n’ont pas oublié ces images, qu’ils aient cru ou non à cette « initiative française ». 

Faute de résultat, la France a dû se résoudre à changer de méthode. Certes, Paris reste mobilisé en organisant une Conférence internationale d’aide à la population libanaise ce mercredi (la troisième depuis l’explosion du port de Beyrouth). Réunissant une quarantaine d’États et d’organisations internationales, elle vise à récolter des fonds d’urgence pour venir en aide à la population libanaise, à hauteur de 350 millions de dollars.   

Mais l’implication d’Emmanuel Macron « s’est heurtée à une classe politique qui n’a aucune empathie envers son propre peuple », estime Samy Gemayel, qui dirige les Kataeb, une formation chrétienne ancienne mais qui se présente désormais comme hors système. « Dès la première réunion avec le président Macron, je lui ai dit : vous n’arriverez à rien avec ces gens-là », poursuit Samy Gemayel qui pourfend des politiciens qui n’ont « aucune volonté de faire quoi que ce soit qui irait contre leurs intérêts ». 

En octobre 2019, un mouvement inédit de contestation populaire a massivement conspué le système politico-confessionnel du Liban et ses dirigeants, considérés comme corrompus et incapables de faire face à la violente crise économique qui mine le pays. 

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