Deux officiels ouighours ont été condamnés à la peine capitale en Chine, en raison « d’activités séparatistes » selon le site web du gouvernement du Xinjiang. Une condamnation alors que Pékin est de plus en plus critiqué pour la répression des minorités musulmanes dans l’ouest du pays.

Ce sont des fonctionnaires liés à deux secteurs sensibles – la justice et l’éducation – qui ont été présentés au juge du tribunal populaire supérieur du Xinjiang. Shirzat Bawudun, ancien responsable du département de la Justice du Xinjiang, est condamné à mort avec deux ans de sursis pour avoir conspiré avec le Mouvement islamique du Turkestan oriental, perçu des pots-de-vin et mené des activités sécessionnistes, selon le vice-président de la cour. Ce dernier lui reproche également d’avoir procuré « des informations à des forces étrangères » et d’avoir mené des « activités religieuses illégales lors du mariage de sa fille », selon l’agence Chine Nouvelle.
 
Corruption, séparatisme, ce sont les mêmes chefs d’accusations qui visaient Sattar Sawut. L’ancien directeur du département de l’Éducation du Xinjiang a également été condamné à la peine capitale avec deux ans de sursis pour avoir autorisé l’insertion de contenus jugés en lien avec le séparatisme ethnique, le terrorisme et le radicalisme islamiste dans des manuels en langue ouïghoure. Ces manuels ayant selon le tribunal incités aux émeutes d’Urumqi, la capitale du Xinjiang, en 2009.
 
Ce mercredi, le porte-parole de la diplomatie chinoise a évoqué la sortie d’un quatrième documentaire réalisé par la télévision d’état sur la lutte contre le terrorisme dans la région autonome ouïghoure. Les condamnations à mort avec sursis sont généralement commuées en peine de prison à perpétuité en Chine.

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