éritable force tranquille, Moïse Diamé a littéralement changé le visage du Caen BC, actuel leader de Nationale 1. Au moment de retrouver Boulogne (vendredi, 20 heures au Palais des sports), son ancien club, les compliments à son égard foisonnent.

l a un prénom prophétique, qui captive autant qu’il rassure. Un physique qui en impose. Une voix qui s’entend et qu’on écoute. Une prestance qui irradie. Moïse Diamé donne le sentiment d’être arrivé sur terre pour faire le bien autour de lui. À Caen, en à peine huit mois de présence, c’est déjà garanti.

« C’est un super mec, rempli de belles valeurs familiales qu’il retranscrit dans sa vie de joueur, assure Vincent Alléaume, l’un des deux kinés du CBC. Il ne laisse personne de côté et emporte tout le monde avec lui. » Le premier compliment d’une liste longue comme ces tentacules qui lui servent de bras et obligent l’adversaire à appliquer, auprès de lui, des gestes barrières.

Je ne cherche pas de reconnaissance

Car s’il est un capitaine qu’on écoute et respecte dans le vestiaire, c’est avant tout parce qu’il est un joueur impactant et irréprochable sur le parquet. Cette saison, comme quasiment lors de chaque exercice depuis plus de 10 ans, Moïse Diamé frôle le double-double de moyenne (9,9 points, 9,1 rebonds).

« C’est le patron, un pilier sur lequel on peut se reposer, résume Bryson Pope, sous le charme. Un très bon capitaine qui amène cette sérénité dont le groupe a besoin. » Et un relais idéal pour l’entraîneur. « Il a cette capacité à jauger les moments opportuns pour délivrer le bon message, salue Fabrice Courcier. C’est une éponge. Il prend toutes les informations, les analyse et retransmet les éléments forts. Dans notre cohésion de groupe, c’est quelqu’un qui pèse beaucoup. »

À son arrivée l’été dernier, Moïse Diamé s’était d’ailleurs présenté comme un « stabilisateur émotionnel ». On avait beau connaître le CV du garçon, son parcours atypique, on attendait de voir. On a vite vu. « Il dégage une sacrée aura, connaît tout le monde, les joueurs, les arbitres, les entraîneurs, reprend Bryson Pope. Quand il parle, on l’écoute car il n’y a jamais de parole en l’air. »

« Il était sans doute frustré par son rôle et sa position dans l’équipe la saison dernière (à Boulogne), estime Fabrice Courcier. Aujourd’hui, c’est la bonne personne à la bonne place. Le rôle qu’on lui a confié correspond parfaitement à ses aptitudes. Et lui remplit à merveille sa mission. Il est posé, rassurant, précieux. »

À l’énoncé de toutes ces louanges, Moïse Diamé ne peut s’empêcher de sourire. « Je ne cherche pas de reconnaissance, dit cet ingénieur en modélisation, père de deux enfants, qui fêtera ses 35 ans le 23 mai. Je n’ai pas besoin d’un statut de capitaine pour faire en sorte que tout le monde se sente bien. Ça fait partie de moi, de ma personnalité, de mon parcours. » Le Caen BC a une chance folle d’avoir croisé la route de Moïse Diamé.

Source: Ouest-france

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