Le journaliste algérien a été condamné ce mardi en appel à deux ans de prison ferme. « Poursuivi pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale », le journaliste avait été condamné en première instance à trois ans de prison ferme, rappelle El Watan, note RFI.

Pendant son appel, Khaled Drareni a rejeté les accusations portées contre lui. « Je n’ai fait que mon métier de journaliste. Je suis là parce que j’ai couvert le hirak en toute indépendance », avait-il plaidé. »

Son comité de soutien s’est immédiatement réuni ce mardi, pointe Casbah Tribune, le journal en ligne dont Khaled Drareni est le directeur : « Cette décision injuste condamne le métier du journalisme et la liberté́ d’expression, ainsi que le droit du citoyen à l’information consacrés par la Constitution algérienne. La condamnation de Khaled Drareni relève d’une décision politique que seul le chef de l’État doit assumer. »

Régression

Les réactions d’indignation fusent. Le site d’information TSA en publie quelques-unes : pour Mohcine Belabbas, président du RCD : « Ce verdict confirme la régression générale des libertés et la criminalisation de l’exercice de la citoyenneté consacré par la constitution en vigueur. »

Pour le Parti des travailleurs, « rien ne peut justifier la condamnation à une peine de prison ferme d’un journaliste pour ses activités professionnelles ».

Enfin, Christophe Deloire de Reporters sans frontières déclare : « Nous sommes scandalisés par l’entêtement aveugle des juges algériens […]. Son maintien en détention est la preuve d’un enfermement du régime dans une logique de répression absurde, injuste et violente. »

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