Le président sénégalais, Macky Sall s’est exprimé lundi soir sur les violences notées dans le pays depuis des jours et ayant causé près d’une dizaine de morts, suite à l’arrestation de son principal opposant, Ousmane Sonko. Il a appelé le peuple à « laisser la justice suivre son cours en toute indépendance ».

« Sur l’aspect judiciaire de cette crise, laissons la justice suivre son cours en toute indépendance », a dit le chef de l’Etat. 

« En ce qui me concerne, j’userai de tous les pouvoirs que me confère ma charge pour consolider le retour au calme et à la sérénité, dans l’intérêt supérieur de la Nation, la sécurité des personnes et des biens, la défense de la République et la préservation de nos institutions démocratiques », a-t-il ajouté.

Le chef de l’Etat dit avoir « reçu pendant ces deux derniers jours, les Envoyés des Khalifes généraux, des autorités coutumières, ainsi que des personnes de bonne volonté, membres de la classe politique, y compris de l’opposition, de la société civile, des syndicats et du patronat ». 

« J’ai également échangé avec des membres du clergé catholique. J’ai écouté et entendu leurs messages. Je leur exprime toute ma gratitude et les remercie pour leurs sages conseils, ainsi que leurs suggestions et recommandations constructives », a-t-il fait savoir.

Toute, poursuit-il, « cette synergie positive montre que dans des moments de doute, d’inquiétude et de turbulence, nos régulateurs sociaux fonctionnent, et les ressorts de notre nation restent solides ». C’est pourquoi il a invité au « calme et à la sérénité ». « Tous, ensemble, taisons nos rancœurs et évitions la logique de l’affrontement qui mène au pire », a lancé le président Sall.

Ces violentes manifestations ayant causé près d’une dizaine de morts, sont nées de l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko. Visé par une plainte pour « viols et menaces de mort » par une jeune masseuse de 21 ans, Sonko a été arrêté mercredi « pour trouble à l’ordre public, participation à une manifestation non autorisé », alors qu’il rendait au tribunal.

Placé sous contrôle judiciaire ce lundi, l’opposant a été notifié d’une autre infraction : « la pédophilie ». Face la presse ce lundi soir, il a juré que ses accusations de « viols et de menaces de mort sont fausses ».

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