L’ambassade du Sénégal au Canada a balayé d’un revers de la main les accusations contre son agent portant notamment sur ’’dégradation de logement’’, ’’violence sur policier’’ et d’’’arriérés de loyer’’, parlant d’une ’’violation flagrante de l’inviolabilité de la personne et de la demeure privée de la concernée en vertu de son statut d’agent diplomatique’’.

’’A la suite de l’incident malheureux qui a impliqué Madame Niang Oumou Kalsoum SALL, Conseiller des Affaires étrangères, agent de l’Ambassade, il a été noté la diffusion dans les médias d’informations fausses et choquantes sur sa personne’’, regrette l’ambassade du Sénégal au Canada dans une note reçue samedi, à l’APS.

Beaucoup de médias nationaux et internationaux avaient parlé de cet incident qui a failli déboucher sur une crise diplomatique entre Ottawa et Dakar.

La semaine dernière, la ministre des affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aissata Tall Sall avait sorti un communiqué pour fustiger la ’’descente d’une rare violence de la police canadienne, le 2 août 2022, au domicile d’une diplomate sénégalaise en service à l’ambassade du Sénégal à Ottawa’’.

’’Il s’agit ni plus ni moins d’une violation flagrante de l’inviolabilité de la personne et de la demeure privée de la concernée en vertu de son statut d’agent diplomatique’’, indique l’ambassade du Sénégal dans sa note reçue, samedi, à l’APS.

Selon la représentation diplomatique du Sénégal à Ottawa, les faits remontent à novembre 2018, quand une ’’entente’’ a été conclue entre Madame NIANG et une agence immobilière représentant le propriétaire.

’’Le bail portait sur une maison de 03 chambres, dont une au sous-sol, une cuisine et deux salles de bain. Le contrat incluait également les services résidentiels et l’entretien. La maison était équipée et meublée avec deux canapés et une causeuse usagée, en plus de deux lits double avec Matelas’’, précise la note.

Elle souligne que dès le premier jour, Madame NIANG a constaté de ’’l’humidité’’ au bas de l’escalier qui conduisait au sous-sol. Cette dernière a signalé le problème, le lendemain, à l’agence qui a envoyé une de ses collaboratrices quelques jours plus tard, rappelle l’ambassade.

Malgré une ’’légère amélioration’’, le problème a persisté jusqu’en été et Madame NIANG et sa famille ont été obligées de s’accommoder ’’d’une absence totale de climatisation’’ à cause des défaillances de l’installation.

Selon l’ambassade, les choses se sont aggravées quand, lors d’une visite, ’’le propriétaire a trouvé un membre de la famille en train de donner son bain à son fils qui souffre d’autisme dans les toilettes du sous-sol’’.

‘’A la vue de cette scène, pourtant très ordinaire, il se mit à se disputer avec lui, l’accusant à tort d’avoir causé tous les dégâts d’eau au sous-sol’’, poursuit la note de l’ambassade.

Devant cet état de fait, ajoute-t-elle, Madame NIANG a pris le soin de rappeler l’avis du dernier technicien qui avait relevé un problème de condensation et de tuyau bloqué.

’’Au lieu de porter plainte contre le propriétaire pour les nombreux dommages résultant de la défaillance du système de chauffage et de climatisation ainsi que de la moisissure causée par les problèmes d’étanchéité et de condensation qui affectaient la santé et le bienêtre de sa famille (…), Madame NIANG a continué tout de même à les signaler à l’agence qui ne répondra jamais’’, a encore fait valoir l’ambassade.

’’Exaspérée, le 24 septembre 2020, elle a envoyé un message à l’agence pour lui notifier sa décision de déménager le 10 octobre 2020. Lors de la remise des clés, elle a voulu remettre le loyer du mois d’octobre au gestionnaire mais celui-ci a refusé de prendre l’argent’’, ajoute le même document, notant qu’au moment du déménagement, ’’elle n’a emporté aucun matériel, son nouveau domicile étant déjà meublé.’’

Le texte renseigne que c’est quatre mois plus tard, le 12 janvier 2021, alors que Madame NIANG s’apprêtait à partir au Sénégal, ’’elle reçut, contre toute attente, par voie d’huissier, une nouvelle mise en demeure avec une demande de paiement d’un montant de 57 207 dollars canadiens qui devaient couvrir les frais de reconstruction de la maison ainsi que des factures élevées de biens meubles et autres appareils achetés neufs auprès de magasins haut de gamme’’.

’’A la lumière de tout ce qui précède, les accusations unilatérales portées à l’encontre de Madame NIANG et reprises par une certaine presse ne sauraient prospérer’’, tranche son employeur.

L’ambassade dit toutefois ’’renouveler’’ sa confiance aux autorités canadiennes, et ’’suivre’’ de très près l’enquête qui a été annoncée.

Actusen avec Aps

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